Page:La Belle libertine, 1793.djvu/162

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 136 )

Il eſt inutile, mon bon ami, lui dis-je, de mettre trop d’obſtacle à votre ardeur ; mais faiſons notre petit marché ; je veux des leçons ſur différentes parties de votre art, ſi vous conſentez à me les donner ſans réſerve, je n’en aurai pas davantage pour vous. — Eh ! madame, répondit-il, ne vous ai-je pas tout offert avant même de vous connoître ; dans ce moment où vous me découvrez mille beautés, dont je déſirerois être poſſeſſeur, exigez ma vie, elle eſt à vous ; demain, aujourd’hui, ce matin même nous commencerons, mais de grâce, accordez-moi une heure. Si vous m’ordonniez de vous obéir à l’inſtant, impoſſible, impoſſible ; mon âme eſt anéantie, elle ne peut recevoir que de vous une nou-