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une petite danſeuſe nommée Aſpaſie, celle à laquelle un de nos roués titrés, neveu d’un miniſtre, avoit eſcroqué pour douze mille livres de diamans.

Voilà le tour que me fit Dumarſan ; j’ai ſu depuis que c’étoit une de ſes plus légères gueuſeries : faut-il s’étonner après cela ſi ce miſérable ſauteur a cinquante mille livres de rente, après s’être fait payer deux fois ſes dettes par la Dubarry ?

Je ſortis de chez Dumarſan, avec cinquante louis dans ma bourſe, & dépouillée de mes bijoux les plus précieux ; je fus me loger à l’hôtel de l’Empereur, chez Fidele, & je m’y abandonnois à ma douleur, ne ſachant comment réparer mes ſotiſes, lorſque ma bonne Roſette, que la