Page:La Belle libertine, 1793.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 101 )


je te mettrai de moitié dans mon jeu ; j’acceptai ſa propoſition ; je lui donnai dix louis ; il y fut le ſoir, & Théodore m’emmena coucher avec elle, voulant abſolument, diſoit-elle, me convertir ; elle fit pour cela l’impoſſible, mais elle n’en vint pas à bout : vainement, elle épuiſa les reſſources des plus ſavantes tribades ; je dé...geai, mais ſans plaiſir ; je ſentois un vuide affreux ; elle allumoit l’incendie, mais elle ne pouvoit l’éteindre, & je lui dis que je ne me prêterois à ſes folies qu’autant qu’elle ſe muniroit d’un bon v.t pour m’achever.

Nous étions encore au lit quand Dumarſan revint du jeu : — Nous n’avons pas été heureux, me dit-il, ma charmante ; j’ai ſué ſang & eau toute la nuit, & je n’ai pu que

I 3