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AS-AT
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à lu : C’est un menteur, il ne faut faire aucun fond sur ce qu’il dit, il ne faut point prendre garde à ses assertions, il ne faut tenir aucun compte de ses propos. — Inn fâ fé nol astemm sol si ki et sain fondmain : Il ne faut accorder aucune confiance à l’homme qui n’est pas conséquent. — Fé astemm à sou k’i di, c’est tinn omm tott outt : Faites fond sur ce qu’il dit, c’est un homme conséquent, qui agit, qui raisonne conséquemment. — C’est un barbarisme de dire conséquent pour considérable. — Fé inn mâl astemm : Tirer une fausse conséquence.

Asteulé, adj. Étoilé, marqué d’une étoile. — Inn vag asteulaie : Une vache étoilée.

Asteur, adj. et adv. Actuel, actuelle, actuellement ; à présent, présentement, à l’instant, au moment même ; tout-à-l’heure.

Astichi, v. a. n. Avancer, pousser en avant ; donner. — Astichi se pî d’zo l’tâf : Avancer ses pieds sous la table. Voy. Stichî.

Astikott, s. f. Indisposition légère ; Adversités. Il se dit souvent au pluriel.

Astok, t. passif, adv. Demeurer court, rester court, etc.

Astoké, v. a. Affermir, bacler, barricader, fermer avec précaution, prudence, etc. — Astoki avou le tâf et le cheïr : Barricader avec les tables, les chaises.

Atagmain. Attachement, attache, dévoûment. — L’attachement exclut la passion. — L’attache veut de l’application, une sorte de ténacité. Le dévoûment éclairé suppose quelque réserve ; s’il est aveugle il n’admet pas de borne. — À l’adoration pour son épouse, succède un attachement sincère. En obéissant au vœu de la nature, l’enfant a de l’attache pour ses pères, et ceux qui lui font du bien. L’active reconnoissance s’est écriée dévoûment, et le mot a été consacré.

Atak, s. f. Attaque, action d’engager le combat ; maladie : reproche, réprimande, repréhension, blâme.

Ataké, v. a. Attaquer, réprimander, blâmer, quereller.

Atâvlé. Ataûvlé, v. a. Attabler, mettre à table. — S’atâvlé. S’attabler, plus usité.

Atechi, v. a. Attacher, joindre une chose à une autre, avec un clou, une épingle, etc., lier, appliquer. — Atechi ônc à l’ôtt : Attacher, joindre ensemble, l’un à l’autre.

Atechi (s’), v. r. p. S’attacher, se prendre à… S’appliquer, se vouer à… Demeurer ferme à quelque chose ; prendre de l’amour l’un pour l’autre.

Ateg, s. f. Épingle, fil de laiton ou de cuivre, qui a une tête et une pointe. — Tiré s’iateg foû de geu : Tirer son épingle du jeu, se débarrasser, se dégager d’une mauvaise affaire ; d’un endroit difficile, périlleux, sans égard pour ceux qui seraient dans le péril, dans la peine, qui se trouveraient dans l’embarras. — Diné po de-zateg : Donner les épingles, ce qu’on donne pour la reconnaissance d’un service, les stipulations d’un marché. — Mett inn ateg soss mang : Garder le souvenir d’une offense.

Ateinde. Ataîde, v. a. Attendre, espérer ; se promettre. —