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que tu manges les cerises à mesure que tu les cueilles.

Afaiti, v. a. Accoutumer, Habituer, faire contracter l’habitude.

Afaiti (s’), v. p. s’Accoutumer, s’habituer. — Si kiess-tafaiti di k’mandé, inn sâret gamay hoûtê : Celui qui a contracté l’habitude de commander, ne saura jamais obéir.

Afamé, v. a. Affamer, ôter, retrancher les vivres. — Afamé inn veie : Affamer une ville, lui couper les vivres. — Afamé, adj. Pressé de la faim. — Afamé, s. m. Celui qui a toujours faim.

Afichi, v. a. Afficher ; placarder, mettre des affiches, des placards. — G’afig, no-zafichan. — J’affiche, nous affichons.

Afii (s’), S’fii, v. r. Se fier, se confier, se reposer sur… prendre en confiance, faire fond sur quelqu’un, sur quelque chose.

Afilé. Efilé, v. a. Affiler, mettre dans la filière, donner le fil, aiguiser, rendre pointu, affûter, t. d’atelier. On dit aussi affûter un canon le rendre prêt à tirer.

Afilouté, v. a. Filouter, voler avec adresse ; tromper, obtenir par astuce, décevoir, abuser. — On trompe avec malice et souvent avec perfidie. On déçoit avec quelque chose de spécieux et d’engageant. On abuse par déception, et par le pouvoir odieux de la puissance de nuire.

Afiné, v. n. Ébouillir, dimunuer à force de bouillir. — Li sop a tan kutné, kel et tott afineie : La soupe est ébouillie à force de cuire. Voy. Rafiné.

Aflah, adv. En grande quantité, beaucoup, excessivement, énormément. Voy. Baiko.

Aflig, s. f. Bardanne ou Glouteron, plante qui croît le long des chemins : il y en a de deux sortes ; la grande et la petite. Elle a plusieurs vertus en médecine.

Afligen, adj. Affligeant, ce qui afflige

Afligi, v. a. Affliger, chagriner, causer de la douleur, de la peine, mortifier, attrister. — On est affligé par la perte d’un objet aimé. Chagriné par une maladie, des contrariétés. Une personne attristée est moins affectée qu’elle n’est mélancolique. On est mortifié par des procédés injustes, par toute espèce de critique et d’humiliation.

Afligi (s’), v. r. s’Affliger, s’attrister.

Afoiss. Beaucoup, quantité, grand nombre.

Afolé, v. a. Estropier, mutiler, ôter l’usage d’un membre, fouler un nerf.

Afolé, s. m. Estropiat, gueux, mendiant estropié, ou qui feint de l’être. Fam.

Afoleur. Afolâr. Foulure, membre estropié, mutilé.

Afoncé, v. a. n. Fouir, creuser, approfondir, caver, enfoncer, faire plus creux ; tomber au fond de l’eau, d’une mare. — Afonsé on puss : Creuser un puits. — Afonssé d’vain le broûli : Enfoncer dans la boue.

Afondré, v. a. n. r. Abîmer, précipiter dans une abîme, un gouffre, tomber dans une mare, un précipice ; s’embourber. — Afondré giss ka l’assi : Embourbé jusqu’à l’essieu. — Je dois observer que les Wallons emploient