Daguet, s. m. Substance résineuse pour enduire ou calfater les vaisseaux. Brai, mélange de gomme et autres matières pour calfater.
Dâhir. Daûhir. — Cori al dâhir : Fréquenter les mauvais lieux ; courir de côté et d’autre ; il ne se dit guère qu’en mauvaise part.
Dai. Del. Volige, planche mince de bois blanc.
Dain, s. m. Dent, s. f. — I li vein de dain : Ses dents commencent à percer. — Prumî dain : Première dent. — Dain d’leçai : Dent de lait. — Gro dain : Grosse dent, dent molaire, mâchelière. — Dain di d’van : Dent de devant, incisive. — Seurdain : Surdent. — Dain chavé : Dent creuse. — Magni di to se dain : Manger avec appétit, avidement, goulument, ne faire que tordre et avaler. — Tronné to cakan de dain : Grelotter en claquant les dents. — Preind li moir â dain : Prendre le mors aux dents ; s’emporter, s’affranchir de toute contrainte ; se prêter à quelque chose avec ardeur. — Mostré le dain : Montrer les dents, résister, faire tête, répondre vertement. — Hârdé dain : Brèche dent. — Diné on cô d’ dain : Donner un coup de dent, piquer, médire. — N’en d’seré le dain : Ne pas desserrer les dents, garder un parfait silence. — Rîr del bechett de dain : Rire du bout des dents, exprimer le mépris, s’efforcer de rire sans en avoir envie. — Voy. Rîr.
Dain d’ chen, s. m. Chiendent ; plante.
Dain, s. m. Dentelle, s. f. Ouvrage à jour, de fil, etc.
Dainraie, s. f. Denrée, tout ce qui se vend pour la nourriture de l’homme et des animaux ; marchandise quelconque, bonne ou mauvaise denrée.
Dainttlé, adj. Dentelé, taillé en forme de dents. Denté, qui a des dents.
Damag, s. m. Dommage, préjudice, tort, détriment. — Le dommage que l’on fait à quelque chose porte préjudice aux intérêts de son propriétaire. Le tort blesse la justice et la raison. Beaucoup de gens s’enrichissent au détriment d’autrui. — On fait du dommage par des voies de faits ; du tort par la calomnie ; du préjudice par la médisance.
Damî, s. m. Damier, tablier distingué par des carrés noirs et blancs, ou noirs et rouges, pour jouer aux dames, aux échecs.
Damm, s, f. Demoiselle ou hie pour enfoncer les pierres, t. de paveur.
Dammzell, s. f. Demoiselle[1]. Fille d’honnêtes parens ; autrefois, fille née de parens nobles. — Fé l’dammzell : Singer la demoiselle, imiter les demoiselles, il se dit de pauvres filles qui sortent de leur état.
Dânâb. Dânaûb, adj. Damna-
- ↑ Il n’y a pas encore longtems que dans beaucoup de contrées wallonnes, le peuple appelait Dame les personnes très-riches ; celles qui ne jouissaient que d’une fortune bornée, étaient nommées mademoiselles bien qu’elles fussent mariées.