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CO

Conttni (s’), v. r. Se contenir, se modérer.

Conttnou, t. passif. Contenu. Conttnow. Contenue.

Converti, v. a. Convertir, changer ; Transmuer, transformer, en parlant des métaux ; Transformer, donner une autre forme ; Faire changer en bien de mœurs, de croyance ; de résolution, d’opinion, etc.

Convnâb. Convnaûf, adj. Convenable, propre, sortable.

Convnâbmain, adv. convenablement, d’une manière convebable.

Conzekainss, s. f. Conseqnence, conclusion tirée d’une proposition ; Suite que peut avoir une action, etc. — Parlé sain conzekainss : Parler sans réflexion, sans malice.

Cop, s. f. Couple, deux choses de même espèce mises ensemble. Lien dont on attache deux chiens, de chasse. Le mot français est masculin en partant de deux amans, de deux époux.

Côp s. f. Coupe, action de couper ; façon de tailleur. — Mi coturî a inn bonn côp : Mon tailleur a la coup bonne.

Côpé, s. m. Baille, moitié d’un tonneau coupé en deux. — Ga waurdé deu côpé d’bonn hlé, pol foleu : J’ai conservé deux bailles de bonne urine, pour le fouleur.

Copé, v. a. n. Couper, trancher, diviser un corps continu ; tailler symétriquement ; Traverser, arrêter, dévancer, empêcher, interrompre ; Châtrer. — Côpé et deu : Couper, séparer, en deux. — Côpé inn gamb ; Couper, amputer, une jambe. — Côpé, l’boûss : Couper la bourse. Voler adroitement. — Côpé l’cô : Couper le cou, massacrer. — Copé l’aiw : Fendre l’eau en nageant. — Côpé de bouyon ; de vin : Couper le bouillon ; le vin, les mêler avec de l’eau. — Côpé l’voïe : Couper le chemin à quelqu’un, se mettre au devant de lui pour l’empêcher de passer, pour le battre. — Côpé fou : Couper quelqu’un pour le traverser, pour le dévancer. — Côpé pol pu coutt voïe : Couper dévancer quelqu’un par le plus court chemin. — Côpé l’wazon d’zo l’pî : Couper l’herbe sous le pied, supplanter avec adresse, dévancer. — Côpé le viv : Couper les vivres. — Côpé l’aiw : Couper le courant de l’eau, lui donner une autre direction, la diviser, — Côpé l’veign : Tailler la vigne. — Ga fai, côpé : J’ai mêlé les cartes, coupez. — Côpé on bassî : Châtrer un bélier.

Copeie, s. f. Copie écrit fait d’après un autre.

Copett, s. f. Sommet, cime, comble, faîte. Le sommet est la partie la plus proche du firmament. La cime est la partie supérieure d’un corps pyramidale ou conique. Le dessus d’une voûte forme le comble. Le faîte couronne un édifice. — Aucun mortel n’atteindra le sommet de la gloire. Beaucoup ont touché au faîte des grandeurs. Une ambition sans borne est le comble de la déraison.

Copî, v. a. Copier, transcrire, contrefaire, imiter. — Dans les arts d’imitation on copie par estime ; dans le commerce par nécessité. On transcrit par prudence ; on contrefait dans le dessein de nuire ou par amusement. Il est difficile d’imiter le