Victoire est une femme chatain clair ; elle déguise la couleur de ses cheveux par une perruque blonde à chignon, qui lui sied très bien. C’est une assez jolie femme, d’une belle tournure : sa gorge est bien séparée ; son port est noble ; sa taille est bien prise ; ses cuisses sont très fermes.
Elle perdit sa virginité, dit-on, chez un vieux qui, l’ayant surprise la fit monter dans son appartement ; et comme il n’était plus d’un âge à désirer longtemps, il porta, sur-le-champ, la main sous ses jupes. Mais un cri perçant, — c’était celui de l’innocence — et mal articulé, lui dit d’un son de voix langoureux :
— Mais, monsieur, et mon honneur ?…
— Je le cherche, répondit aussitôt notre libertin.
Et par cette saillie il lui arracha la fleur la plus précieuse à l’innocence.
Quel dommage qu’une si belle fille soit entourée de tant d’épines !
Pour connaître à fond l’honneur de l’innocente Victoire : six francs.