mène tous les soirs dans les galeries du palais du Tribunat ; mais ce n’est plus avec cette élégance qui jadis la fit distinguer des autres.
Néanmoins on peut voir les charmes de quelques unes pour la bagatelle de trois francs.
![L’espion libertin séparateur de paragraphe](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/55/L%E2%80%99espion_libertin%2C_1882_-_s%C3%A9parateurs_03.jpg/50px-L%E2%80%99espion_libertin%2C_1882_-_s%C3%A9parateurs_03.jpg)
C’est une grande grêlée, d’une mauvaise tournure ; sa gorge est flasque, en dépit du corset élastique ; sa peau est basanée. L’on peut à son temple, — quel temple ! — sacrifier quatre à la fois, et cinq un peu gênés, en cas de besoin.
Elle est libertine avec les hommes ; mais à défaut de l’histoire naturelle, elle a recours à l’histoire représentative : elle se sert d’un membre viril qui la dédommage de l’inconstance de ses amants.
On la voit à sa croisée tous les jours, depuis dix heures du matin jusqu’à onze heures du soir.
On contemple l’ampleur de ses charmes en se munissant de deux à trois francs.