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spectacles d’un genre bien différent ; et, au moment même, où l’on baisse la toile d’un côté, chacun va la lever d’un autre.

Je laisse aux Frérons modernes la critique des pièces que vous jouez sur votre théâtre. Je ne veux m’occuper que de celles qui sont offertes à votre foyer.

Qu’il est brillant ce foyer ! Qu’elles sont belles les actrices qui y jouent ! Qu’elles sont jolies les pièces que ces mêmes actrices offrent au spectateur !… Quelle profondeur dans les sujets !… Quelle fraîcheur dans les décors !…

Ces entr’actes sont d’un plus grand prix, — car toujours on les paie plus cher que les actes joués par Jocrisse et Cadet Roussel.

Non, rien n’est plus beau que les intermèdes du Foyer Montansier : on n’y siffle jamais ; on y méconnaît la cabale ; chacun admire les actrices ; chacun veut jouer avec elles le rôle d’amant, et chacun y joue celui de niais.

C’est là, c’est dans ce foyer délicieux que se trouve le vis comica de la volupté ; c’est là que s’assemble un public connaisseur et éclairé… — Oh ! oui, éclairé par des quinquets placés symétriquement.

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