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L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE

Ceci, au dire des savants, rentre habituellement dans le domaine de la pathologie.

Cependant, ceux-ci sont d’accord pour reconnaître que cette qualité anti-naturelle peut exister chez des gens de santé en apparence fort normale, jouissant d’une intellectualité élevée, et qui n’ont rien d’extraordinaire dans leurs autres rapports avec la société.

L’inverti mâle ou femelle, en dehors de l’appétit sexuel, possède à l’égard du sexe opposé au sien, dans les relations de la vie courante, la mentalité des individus de son sexe. Ce n’est absolument qu’à propos de l’amour, lorsqu’il arrive à la minute de l’acte passionnel que son caractère se dessine, s’impose.

L’invertie peut ne pas pratiquer la masturbation ou du moins celle-ci peut n’être pas indispensable pour provoquer l’orgasme vénérien qu’elle éprouve d’ordinaire avec autant de force et de brièveté que l’homme.

Il semble que, chez elle, les organes internes soient disposés plutôt comme ceux du mâle. Il n’est pas rare que l’homosexuelle féminine soit peu réglée ou pas du tout et que ses ovaires atrophiés ne produisent aucun ovule.

Au contraire, ses muqueuses sont extrêmement prodigues de ce suc liquoreux que sécrètent les parois du vagin, destiné par la nature à