tifique. Ils s’en sont rapportés purement et simplement aux apparences, sans même soupçonner que ce qu’ils prenaient pour la mort véritable pouvait n’être qu’un simple état de léthargie ou de catalepsie résultant de la douleur physique et de la tension nerveuse produite par la suspension de la croix.
D’après l’Évangile, ce serait après trois ou quatre heures de supplice que Jésus aurait expiré. Mais ce temps était insuffisant, dans le cours ordinaire des choses, pour amener la mort d’un crucifié. Aussi, lorsqu’on vint demander le corps à Pilate, ne voulut-il pas croire tout d’abord que Jésus fût déjà mort. Il fallut l’affirmation du centurion pour le persuader. Or, le centurion n’était pas médecin, ni plus capable que les apôtres de distinguer la mort apparente de la mort réelle. De nos jours même les médecins s’y trompent encore souvent, comme nous en avons vu un exemple dans le cas du cardinal Donnet.
Si l’on vous présentait vivant, aujourd’hui, un homme qu’on aurait cru mort hier ou avant-hier, il n’est pas d’investigations médicales auxquelles vous n’ayez recours avant d’admettre