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clouer le cercueil, lorsque arriva un de ses amis intimes, en proie à un violent désespoir. Celui-ci se jeta sur le corps de son ami, lui parlant et lui faisant les plus déchirants adieux. À sa voix, le mort supposé reprit l’usage de ses sens et revint à la vie. Personne n’ignore qu’il atteignit depuis un âge très avancé.

M. Renan suppose que les apôtres, en croyant voir Jésus vivant après son supplice, ont été les jouets d’une hallucination. C’est là le point faible de son grand ouvrage sur les origines du christianisme. Croyants et incrédules se refusent à admettre qu’une simple hallucination ait pu engendrer une foi aussi ardente, une conviction aussi absolue, un mouvement religieux assez puissant pour transformer le monde païen. Non, les apôtres et les disciples n’ont pas été les jouets d’une hallucination. Ils ont réellement revu Jésus, merveilleusement échappé à la mort et vivant après son supplice. On sait que l’on pouvait rester sur la croix des journées entières sans mourir. Les suppliciés d’un tempérament robuste n’y mouraient que de faim. Jésus n’y est resté que quelques heures. Sous l’influence de la douleur