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reté de leurs maieurs Roys de France, enuers leurs ſugets, qui a eſté le nerf, & le lien, qui ſi longuement a maintenu cette couronne, & par qui elle a eſté touſiours reueree & ſeruie d’vn cœur franc, & d’vne loyauté Françoiſe, & non par tyrannie, par effuſion, & par cruauté. Telles gens ſont de mauuais augure à cette couronne, & ſemblent vouloir auancer le deſtin d’icelle, c’eſt à dire le iugement de Dieu, qui humilie ſouuent les choſes éleuees, & aneantit ſouuent les plus grandes & plus fermes, liant les eſprits & abrutiſſant les entendemens & les diſcours des plus ſages. Que le Roy vſe de clemence, & il éprouuera celle de Dieu. Que le Roy ne tienne point ſon cœur, & Dieu lui ouurira le ſien. Que le Roy