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tion) il eſt force de confeſſer, qu’ils ont eſté deſtournés par vne treſ-urgente, & treſ-uiolente neceſsité, & qu’ils ſe ſont veus aſsiegés de perils & de maux, puiſque ce ſentiment a vaincu le naturel. C’eſt le vray remede à cette maladie qui s’egrit & enflamme par les communs remedes des autres, & (ainſi que diſoit Camille) elle doit eſtre à bon droict cõparee à vn debord & rauine d’eaue. Il la fault doulcement laiſſer écouler, ſans s’oppoſer à l’encontre. Il y a en chaſcun païs certains eſprits turbulents, qui ſont les inſtrumens de ſeditions & nouuelles émeutes. Leſquels peu à peu il faudroit eſcarter & éloingner des lieux où ils ont leur congnoiſſance & pratique. Aux autres ne faut monſtrer aucun ſigne, ny faire demonſtration quelconque,