Page:L’Evénement Rennais - n°1, 1903-06-18.djvu/3

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mme V… débitante à la croix de Saint-Hélier, entendant chaque nuit, un vacarme épouvantable dans un petit hangar attenant à son jardin, raconte que les « esprits » sont chez elle. Un voisin se dévoue, passe la nuit dans le hangar, et voit deux chats attachés par la patte et ayant chacun à la queue une vieille casserole. Farce de mauvais plaisant.

Cette fois Mme V… a l’esprit rassuré.

Me  Deschamps, le distingué avocat est choisi comme défenseur par Mme Pourpe.

M. Joseph Quérard, terrassier, est surpris par un éboulement dans une tranchée d’égoût, boulevard de Metz. Ses camarades réussissent à le dégager ; se plaignant de douleurs internes, Joseph Quérard est transporté immédiatement à l'hôpital.

→ La pluie tombe toujours en déluge. Verrons-nous enfin de beaux jours ?…

Mercredi. — Cinquante et une détenues, sont arrivées hier de la prison de Clermont, pour être tranférées à la Maison centrale de Rennes. Un nouveau convoi de prisonnières arrivera aujourd’hui.

M. Jean-Baptiste Guilloret, âgé de 45 ans, cocher chez M. de Richemont, en voulant monter à cheval, reçoit une ruade qui l’atteint à la poitrine. Le docteur Regnaud appelé immédiatement déclare que la blessure n’est pas dangereuse.

MM. Trochu, rue de Berlin, et Maulion, rue Saint-Georges, ouvrent une souscription pour venir en aide à un de leur collègue blessé à la main, incapable de travailler, et que son propriétaire menace de jeter à la porte de son logement.

Remerciements à tous ceux qui ont envoyé leur obole et particulièrement MM. le Maire de Rennes et Brager de la Ville-Moysan.

→ Un individu disant se nommer Hervé, loue une bicyclette chez M. Leray, boulevard Laënnec, et atteint sans doute d’amnésie, oublie le chemin du propriétaire.


Chronique des Livres

(L’Évènement Rennais donnera un compte rendu de tous les livres qui lui seront envoyés en double exemplaires.)

Yves SÉBILLOT : Histoire du Peuple breton. J. Maisonneuve, éditeur, 6, rue de Mézières, Paris.

Voici un livre nécessaire et utile à qui veux connaître l’histoire du peuple breton, depuis son arrivée en Armorique jusqu’à nos jours.

M. Yves Sébillot, nous présente une histoire populaire relatant tous les faits historiques, les grandes luttes, tout ce qui évolua sur cette terre légendaire et se rattache à son passé glorieux. À la Bretagne manquait une histoire à la fois simple et documentée, d’une lecture facile. M. Yves Sébillot vient de combler cette lacune, nous ne pouvons que l’en féliciter.


Louis GRILLET. — Les Accidents du Travail. — Léopold Radigois, éditeur, Rennes. — C’est une brochure indispensable, non seulement aux patrons, mais aux ouvriers que celle que vient de faire paraître M. Louis Grillet, inspecteur du travail.

Dans un style clair, exempt de tous fatras technique M. Grillet commente la loi du 9 avril 1898, modifiée le 22 mars 1902, concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail. Et ce commentaire qui a donné lieu certainement à de longues et judicieuses compilations, semé d’exemples, doit rendre les plus grands services. Son prix de 0 fr. 80 est accessible à toutes les bourses et il n’est pas un ouvrier qui ne voudra pour cette modique somme, connaître ses droits en cas d’accident. Toutes nos félicitations à M. Grillet pour son utile travail.

Le Bouquiniste.

Notre Salle de Dépêches

Voir cette semaine du Jeudi 18 Juin au mercredi 24 Juin dans notre salle de dépêches, 14, rue du Pré-Botté (Place de la République).

Une série de photographies et d'instantanés sur la Fête des Fleurs.

La Rentrée de Quo Vadis, vainqueur du grand prix de Paris.

La grande semaine hippique avec instantanés des principaux chevaux et jockeys.

Le portrait d’Ingeman Petersen, champion de lutte en 1903.

La double boucle, le nouvel exercice cycliste le plus dangereux.

Edmond Rostand, le nouvel académicien.

Les Événements Sud-Oranais, deux photographies.

La Procession du Couvent de St-André les Avignon.

Certitude, chanson, avec le portrait du chansonnier Xavier Privas.

Les Artistes de la dernière saison théâtrale.

Tous les Jeudis, l’exposition de notre salle de dépêches est entièrement renouvelée.


FÊTES. BALS. Réunions, Expositions.


Une Exposition florale. — Une exposition générale de floriculture et un concours spécial de roses auront lieu du 19 au 21 juin, organisés par la Société centrale d’horticulture d’Ille-et-Vilaine.

Elle aura lieu dans la salle des Fêtes de Hôtel-de-Ville. La Société fait appel à tous les horticulteurs, marchands ou amateurs du département qui pour participer à cette exposition doivent s’adresser à M. Benastre, secrétaire, 4, rue Broussais, en donnant tous les renseignements sur le genre du concours auquel ils désirent prendre part.

Une fête à Vezin.M. Sacher est en train d’organiser une splendide fête qui aura lieu à Vezin le dimanche 23 août.

Si M. Sacher s’en mêle, on peut être sûr que ce sera bien.

Procession de la Fête-Dieu. — La seconde procession de la Fête-Dieu aura lieu dimanche prochain avec l’itinéraire suivant :

Rue de la Monnaie, Croix de la Mission, place de Bretagne (ouest), boulevard de la Liberté, rues Lanjuinais, de la Chalotais, de Nemours, de Rohant, Beaumanoir, place du Calvaire, rues du Chapitre, du Griffon.

L’ouverture de la Pêche. — Malgré la démarche faite par les Société de péche à la ligne demandant que la date de l’ouverture soit avancée, le Ministre a décidé que l’ouverture de la pêche aurait lieu à la date fixée, c’est-à-dire le Dimanche 21 juin.

Certifcat d’études primaires. — Cantons de Rennes : Examens des élèves des écoles rurales, le 2 juillet ; des écoles urbaines : Filles, le 4 juillet ; Garçons, le 10 juillet à 8 heures du matin.

Au Casino de Dinard. — Nous apprenons avec plaisir que M. Boussagol, le distingué directeur du Conservatoire de Rennes, aura la direction musicale du nouveau Casino de Dinard, pendant la saison balnéaire.

Le bateau de St-Grégoire. — Voici l’horaire du bateau à vapeur qui, chaque dimanche et jour de fête, fait le service entre Rennes et Saint-Gregoire.

Départs de Rennes, — Matin : 9 h. ; 10 h. ; et 11 h.

Soir ; 1 h. ; 2 h. ; 3 h. 15 ; 4 h. 30 ; 5 h.45 ; 7 h.

Les grandes régates de Cancale. — Les grandes régates de Cancale auront lieu le Dimanche 9 Août.

Assises d’Ille-et-Vilaine. — Les Assises d’llle-et-Vilaine, pour le 3e trimestre 1903, s’ouvriront à Rennes, le lundi 3 Août prochain, à midi, sous la présidence de M. le conseiller Buflé, assisté de MM. les conseillers Le Gorrec et Dancre.

Union des pêcheurs à la ligne.— L’Union des pécheurs à la ligne vient d’être informée par M. le Préfet, que le Ministre des travaux publics lui accorde les lots de pêche dont elle avait sollicité l’amodiation directe.

L’attribution de ces lots a été faite aux conditions ci-après :

I. — Canal d’Ille-et-Rance. — 1. — De la tête amont de l’écluse du Mail à Saint-Grégoire, moyennant le prix annuel de 80 francs.

2. — De l’écluse de Saint-Grégoire a celle du Gacet ; prix annuel, 70 francs.

3. — De l’écluse du Gacet à celle des Brosses ; prix annuel, 70 francs.

4. — De l’écluse des Brosses à celle des Cours ; prix annuel, 80 francs.

5. — De l’écluse des Cours à celle de Saint-Germain-sur-Ille ; prix annuel, 30 francs.

II. — Sur la Vilaine. — 1. — Du port de Cesson au barrage de Joué ; prix annuel, 320 francs.

4. — Du barrage d’Apigné à celui de Chancors et à l’écluse de Cicé ; prix annuel, 80 francs.

5. — Du barrage de Chancors et de l’écluse de Cicé au barrage et à l’écluse de Mons ; prix annuel, 170 francs.

7. — Du barrage de Pont-Réan à celui du Boël ; prix annuel, 70 francs.


Librairie Warnet-Lefèvre

Location générale de romans, mémoires, etc., aussitôt leur apparition.

Grand choix de Cartes postales fantaisies. Vues de Rennes et ses environs. Edltions de la maison. — Gros et détail.


Vient de paraître chez l’éditeur Pigeon, boulevard Bonne-Nouvelle, à Paris. Soubrette, comédie en un acte de M. Édouard GANCHE, jouée cet hiver au grand Théâtre de Rennes. En vente, chez M. Warnet-Lefèvre, libraire, 7, rue Nationale, et dans toutes les librairies.


L’arrivée des Pères Prémontrés

Hier sont arrivés par le train de 10 h. 27 venant de Nantes, les P. P. Prémontrés qui devaient comparaître devant la Cour d’Appel.

Environ 600 personnes attendaient les Pères à la gare et les ont salués respectueusement à leur sortie. Aucun bruit, aucune manifestation tapageuse. Quelques dames crient : Vivent les Pères et c’est tout.

Les Pères suivis par la foule gagnent la cathédrale en suivant l’avenue de la Gare, le quai de l’Université, le quai Lamennais, La Croix de la Mission, la rue de la Monnaie. Les Pères entrent faire une courte prière, sortent et se dirigent vers l’Hôtel de France où ils doivent déjeuner.

À ce moment, se fait entendre un long cri de : « Vivent les Pères ! Liberté ! »

Le Père Lazare supérieur des Prémontrés se tourne alors vers la foule, et d’une voix claire et bien timbrée s’écrie : « Mes amis, merci ! »

Et le public se disperse dans un calme parfait.

M. Queutier, commissaire central avait organisé un service d’ordre très important, mais les nombreux agents n’ont pas eu a intervenir, les catholiques ayant montré dans la circonstance, un sang froid et une modération dont il faut les féliciter.


ÉTAT-CIVIL

publications de mariages

14. — Édouard-Angèle Chapelier, docteur-médecin, aide-major de 1re classe au 10e régiment d’artillerie, rue de Viarmes, 18 et Marthe-Andrée Lucas.

Eugène-Marie Soulabaille, fondeur, rue Vanneau et Marie-Aristide Hamon.

Ferdinand-Auguste Lerouge, mécanicien-ajusteur, rue St-Hélier, 57 et Jeanne-Marie Constance Benardais.

Jules Guéry, employé au chemin de fer à Paris (14e arrondissement) et Jeanne-Marie Guilleu.

Jean-Baptiste-Célestin Marsollier, allumeur au gaz place des Lices, 6 et Marie-Louise-Modeste Neveu.

Pierre-Charles-Marie-Joseph Jurnelais, lieutenant au 13e régiment d’artillerie à Constantine (Algérie) et Hélène-Marie Pascard.

Théophile-Marie Cottenceau, tailleur d’habits et Mélanie-Marie Vaillant.

Théophile Garoche, gendarme à Rennes et Viginie-Marie-Joseph Poilvet.

Jules-César Toutain, imprimeur, rue St-Mélaine, 17 et Eugénie-Marie-Julienne Renard.

Louis-Julien-Olivier Martin, journalier au chemin de fer, route de Chatillon, au champ de la Vigne et Clémentine-Julie-Marie Peltier.

Joseph-Marie Hogrel, jardinier, rue de Nantes, 62 et Lucie-Marie-Josephine Cherel.

Armand-Jean-Marie-Pierre Bertiau, menuisier rue Kléber, 9, Alisse-Marie-Perrine Fournier.

Pierre-Marie-Amand Legendre, laboureur à Cucillé ent-St-Etienne et Jeanne-Marie Samson.

Auguste-Joseph Leflot. couvreur, rue de Nantes, 5 et Albertine-Marie-Eugénie Blanchard.

Pierre-Marie-Julien Dubois, homme d’équipe, avenue du Gué de Baud, 48 et Valérie Pouessel.

Désiré-Pierre Legros, typographe, rue Paul Féval, 9 et Marie-Victoire Glais.

Désiré-Jean-Marie Haméon, domestique à la Fosse, en Rennes et Marie-Françoise Gérard.

Jules-Marie Grosdoigt, sous-officier au 10e d’artillerie à Rennes et Jeanne-Marie-Louise Pouessel.

Julien-Marie-Marquet, typographe, faubourg de Brest, 48 et Louise-Marie Lohard.

Magloire-Marie-Joseph Galle, homme d’équipe au chemin de fer, rue St-Malo, 75 et Anne-Marie-Françoise Rocher.

Marie-François Pigeon, chaudronnier, rue de Brest, 6 et Victoire-Marie Gouin.

Marie-Julien Hamon, journalier, boulevard de Metz et Léonie-Marie-Louise Poirier.

Pierre-Marie Dian, domestique, boulevard de la Duchesse Anne, 56 et Philomène-Marie-Louise Poupinais.

Jean-Marie-Joseph Gerbel, agent de police, rue d’Antrain, 2l et Marie-Rose Fontaine.

Laurent-François—Marie Simou, employé d’octroi, rue Vasselot, 8 et Jeanne-Marie Raffray.

naissances

12. — Victorine-Marie Rouillard. tailleuse, 22 ans 10 mois, rue Saint-Melaine, 47 ; Hippolyte-Jules Fauconnier, ajusteur, marié, ans 10 mois, rue de l’Alma, 16 ; Joséphine Cortil, tailleuse, célibataire, 35 ans, Hôtel-Dieu ; Jean-Marie-Mathieu Geffroy, journalier, veuf, 77 ans 7 mois, faubourg de Paris, 80.

13. — Louise Lemarchand, au haut Quineleu, en Toussaints ; Marie-Ange Duval, faubourg de Brest, 48 ; Louise-Marie-Adelphine Resneau, rue de Bel-Air, 6 ; René-Jean Loriquer, rue St-Hélier, 66.

14. — Néant.

15. — Marie-Célestins Ruaud, rue St-Malo, 47 ; Ernest-Pierre-Marie Lemétayer, boulevard Jeanne-d’Arc ; Lucienne-Marie-Constance Gicquel, rue de la Psallette, 1 ; Marie Briaud, ruelle St-Martin, 28.

16. — Robert-Félix-Ange Conversin, quai de l’Université, 2 ; Jean-Gabriel-Louis-Marie Récamier, rue de la Palestine, 19 ; Yvonne-Marie-Louise Thezé, rue de Brest, 88.

décès

11. — Angèle-Louise Durand, couturière, célibataire, 21 ans 4 mois, rue de la Barbais, 4 ; Georges-Eugène-Arthur Goubert, propriétaire, marié, 43 ans, canal Saint-Martin, 6 ; Mme Vve Robert, née Louise-Amynthe Racault, 95 ans, rue du Manège, 2 ; Pierre-François Druel, sous-chef de gare au chemin de fer, marié, 42 ans 9 mois, boulevard Laënnec, 6 ; Anne-Louise- Angèle-Marie Mausset, 4ans, Hôtel-Dieu ; Louis-Marie Le Goff, chauffeur, marié, 39 ans, Hôtel-Dieu.

12. — Lucien-Jean-François Carné, rue Jacques-Cartier, 17 ; Marie-Joséphine-Julia Cahour, rue Armand-Barbès, 25 ; Jacques-Hervé-Marie-Charles Macaud, rue de Nemours, 4 ; Joseph-Marcel Lelièvre, faubourg de Brest, 57.

13. — Maury Hémeury, expéditionnaire aux Postes et Télégraphes, 17 ans 11 mois, rue Legraverend, 12 ; Mme veuve Hérault, née Marie-Rose Trochel, 61 ans, Hôtel-Dieu ; Alice-Joséphine Toudic, 4 ans 2 mois, rue Le Chapelier, 19 ; Auguste Henri Crocq, 2mois 1/2, Hôtel-Dieu.

14. — Mme Mouton, née Julie-Anne Thébault, 43 ans 7 mois, rue de Brest, 62.

15. — Renée-Albertine Ripnel, 2 mois 1/2, rue St-Melaine, 47 ; Mme Vve Leroy, née Anne-Marie-Joséphine Clouet, 78 ans 5 mois, faubourg de Paris, 8 ; François-Marie Frayard, ancien couvreur, marié, 72 ans 1/2, faubourg de Paris, 80 ; Auguste-Louis-Marie Gosselin, chef de bureau de la Préfecture en retraite, marié, 79 ans, rue de Belair, 2 ; François Collier, tonnelier, marié, 81 ans 3 mois, rue Legraverend, 28 ; Victor-Marie Lemercier, 16 ans l mois, faubourg de Nantes, 25.

16. — Arnoux-Marie-Gharles Jaussaud, propriétaire, célibataire, 68 ans 1 mois, faubourg de Brest, 56 ; Julien-Noël Dubreil, retraité, marié, 72 ans 3 mois, place Saint-Sauveur, 2 ; Marie-Louise Brizard, 14 ans 10 mois, rue de la Glacière, 22, en Saint-Hélier.

Effet d’une Loi

Allons nous donc être privé de chartreuse ?

Qu’on ordonne aux pères de lever le camp ?

Cette situation serait désastreuse

Si nous n’avions pas le « Suprême Fécamp ».

La Foire du Mail

Un spectacle à voir au ménage, c’est celui de la ménagerie Breton. C’est un moment de terreur et de frisson qui a son charme. Rien de plus audacieux que les exercices de ce dompteur avec une lionne en furie qui met en pièce la chaise qu’il lui présente.

Parmi les établissements qui se disputent la faveur du public, il nous faut encore citer le The musical Cinématographe et son prestidigitateur très adroit, le Bioscape vraiment merveilleux, l’aquarium des cinq parties du monde avec sa belle collection d’animanx, ses personnages des cinq parties du monde, ses serpents de toutes races, ses tortues de Madagascar.

N’oublions pas non plus la ferme de Plougastel où se trouvent des animaux phénomènes qui sont d’une bizarrerie excessive.


Contes Rennais

Une pêche à Cesson

Aux Pêcheurs de l’Union.

Le Père Figuet avait découvert à Cesson un coin charmant, où tout à son aise, il pouvait se livrer aux douceurs de la pêche à la ligne.

C’était, non loin du pont, sur la grande route, dans une prairie émaillée de marguerites, sous un pommier planté là, je ne sais par quel hasard, et qui avait grandi sans un souci de la ligne droite. Sur son tronc noueux et tordu les branches avaient poussé ; attirées sans doute par la fraîcheur de l’eau ; elles s’étaient de plus en plus inclinées vers la rivière, et, toutes garnies de feuilles, elles offraient au pêcheur un rideau que le soleil de Juin ne pouvait percer.

Généralement le père Figuet, veuf depuis longtemps, partait seul pour la pêche, et tout le long de la route on pouvait l’entendre fredonner invariablement sur un air connu :

Y aura du goujon
Tontaine
Y aura du goujon
Tonton.

Depuis sa sortie du couvent, Mademoiselle Rosine, sa fille, l’accompagnait parfois ; mais aussi vive, aussi turbulente que son père était calme elle ne pouvait tenir en place et faisait sur la rive un bruit infernal qui arrachait d’innocentes victimes à l’hameçon et faisaient comme bien l’on pense, le désespoir du pêcheur.

La plupart du temps, Rosine se contentait de jeter sa ligne, puis se mettait à lire, laissant à son père déjà fort occupé par le sien, le soin de surveiller également son bouchon.

Un beau jour, l’an dernier, en levant par hasard les yeux, Rosine surprit son père faisant de la main des signaux désespérés, pendant que ses yeux, que un tête, se livraient à une mimique non moins énergique… La situation était grave : impossible de dire un mot, impossible de bouger, ça mordait aux deux lignes à la fois.

Heureusement le fluide qui se dégageait de ses yeux avait du impressionner sa fille ; elle venait de lever la tête, son regard avait suivi celui de son père,….. elle avait compris. Et bondissant comme un jeune poulain en liberté, elle plantait là son livre, et, sans art, sans précaution, brusquement elle arracha sa ligne de l’eau. Quelque chose de noir se tortillait accroché à l’hameçon.

Tout cela ne s’était pas passé sans bruit. La rivière avait été violemment agitée ; la surprise, le contentement s’étaient traduits chez Rosine par des cris perçants, tant et si bien que le bouchon du papa, qui tout à l’heure exécutait sur l’eau une danse fort réjouissante avait repris son calme, son immobilité.

Sans un mot, le père Figuet avait haussé dedaigneusement les épaules, retiré sa ligne avec précaution, examiné l’amorce, l’avait changée, puis s’était remis à pêcher. Rosine cependant restait fort perplexe devant sa capture. C’était une anguille de dimension respectable qui sitôt à terre n’avait rien trouvé de mieux que de se tourner, se retourner, embrouillant le fil à plaisir.

Rosine avait bien été tentée d’appeler son père à son secours, mais son visage renfrogné disait trop clairement que c’était bien assez de lui avoir fait manquer une pièce, certainement superbe comme toutes celles que manquent les pêcheurs, sans venir encore le déranger pour rien.

Heureusement, un auxiliaire précieux allait lui arriver, pêcheur amateur sans dout, un jeune homme, une ligne suspendue à l’épaule comme un fusil en bandoulière, s’approchait en lisant. Dès qu’il se fut aperçu de l’embarras de la pêcheuse, il s’avança rapidement et après l’avoir saluée, s’empressa fort aimablement de lui venir en aide.

Une heure après, nos deux jeunes gens avaient fait choix d’un nouvel emplacement, non loin du père Figuet auquel ils laissaient cependant la plus grande indépendance. Il est juste de reconnaître que les yeux immuablement fixés sur sa ligne, il ne s’était nullement intéressé à ce qui se passait auprès de lui.

La nouvelle place n’était peut-être pas très poissonneuse, mais on pouvait sans troubler le papa babiller tout à son aise. Il n’y avait pas d’ombrage ; mais remplaçant le toit de feuilles du pommier, l’ombrelle de Mademoiselle Rosine abritait les deux pêcheurs.

Depuis lors, tous les jeudis, fort régulièrement, Mademoiselle Rosine témoignait le désir d’accompagner son père à la pêche. Par le plus grand des hasards le jeudi était précisément jour de congé pour le jeune Marcel Redon, professeur dans une institution libre de la ville, qui profitait de ces quelques heures de liberté pour se livrer à sa nouvelle et subite passion pour la pêche. L’endroit lui avait plu, car chaque semaine il y revenait. Le père Figuet s’était tout d’abord ému de voir un intrus pénétrer sur son domaine, pêcher dans ses eaux, mais comme le nouveau venu était d’une maladresse exceptionnelle et qu’il fallait vraiment qu’un poisson fut las de la vie pour venir s’accrocher à son hameçon, il s’était peu à peu habitué à sa présence, se contentant, pour se venger de cet importun, de sourire d’un air narquois chaque fois qu’au départ, il apercevait le filet de Redon absolument vide.

Ce nouveau compagnon lui était même devenu indispensable. Mieux que personne, Marcel savait sans en rien entendre, écouter avec une attention respectueuse les observations que le brave homme daignait lui faire sur sa manière par trop originale de pêcher. Cette déférence flattait le père Figuet. Aussi, malgré le peu de progrès que faisait son élève, il ne se lassait pas de lui répéter les principes fondamentaux de la pêche à la ligne ; concluant toujours par cet axiome pour lui sans réplique : On naît pêcheur, on ne le devient pas. Marcel en convenait bien volontiers, et le père Figuet ravi, lui racontait ses pêches les plus miraculeuses pendant que Rosine, qui les savait par cœur, les suivait distraitement, toute rêveuse.

. . . . . . . . . . . . . . .

C’était le dernier jeudi d’octobre. Le moment approchait où ces rencontres allaient être interrompues.

Ce jour là, le temps s’était montré clément, et la brise qui ridait la surface de l’eau et jouait avec les feuilles mortes n’avait rien d'âpre et faisait plutôt penser à une journée d’été qu’à une journée d’automne.

Silencieux et absorbé comme de coutume, les yeux fixés sur le bouchon de liège qui glissait doucement au fil de l’eau, le père Figuet pêchait.

Rosine et Marcel, assis tous deux, silencieux comme lui, songeaient que de longtemps ils ne pourraient se voir, s’isoler complètement du monde, et un peu de tristesse se mêlait à leur joie d’être ensemble.

Depuis un instant, le bouchon s’agitait d’une façon imperceptible pour tout autre œil que celui d’un pêcheur consommé, et le père Figuet, sous son masque d’impassibilité, attendait frémissant le moment d’accrocher d’un coup sec le malheureux poisson, victime de sa gourmandise. Rien qu’à la manière dont le bouchon venait, senfonçait légèrement, puis remontait, maître Figuet avait deviné une perche ; désireux de donner en même temps qu’une leçon, une haute idée de son savoir faire à son élève, il tournait les yeux de son côté, et articulait à s’en décrocher les mâchoires, mais sans qu’un son sortit de sa bouche, ces deux mots : ça mord !

Mais rien n’avait pu distraire Marcel, qui, ayant enfin rompu le silence, avait entamé avec sa compagne une conversation fort animée, autant du moins qu’on pouvait en préjuger, en considérant la charmante teinte rose qui s’étendait de plus en plus sur les joues de Rosine.

…Au moment même où, avec un orgueilleux : « je le savais bien !, » le père Figuet jetait sur l’herbe une perche magnifique, où ses yeux étincelants d’une légitime fierté se portait sur sa fille et sur Marcel, celui-ci, bien loin de se douter du nouveau triomphe du grand pêcheur, embrassait chastement Rosine sur le front.

Monsieur !… C’était le père Figuet, qui rompant pour une fois avec ses habitudes de calme, si heureusement développés par sa passion favorite, s’avançait d’un air menaçant vers le coupable en brandissant sa ligne.

Il n’en put dire davantage. Rosine toute confuse était venue se jeter dans ses bras, pendant que Marcel debout, le chapeau à la main, lui disait d’une voix que l’émotion faisait trembler.

« Monsieur Figuet, pardonnez-moi. J’aime Mademoiselle Rosine… sans parents, sans autre véritable ami que vous, je n’aurais voulu confier mon amour à personne, charger qui que ce soit de plaider ma cause auprès de vous. Cette main que tout-à-l’heure m’abandonnait Rosine, donnez-la moi pour toujours, et que ce baiser que vous avez surpris soit notre baiser de fiançaille.

Le père Figuet aurait bien voulu conserver, ne fut-ce que quelques instants, un peu de cette morgue qui lui allait si bien, mais c’était si peu dans ses habitudes, si contraire à son tempérament, et puis les yeux de Rosine parlaient si bien, que, le grand discours qu’il se proposait de faire, lui resta dans la gorge, et qu’il se contenta de ces quelques mots : « Mon cher Marcel… Si Rosine dit oui… Rosine ne dit rien mais elle sauta brusquement au cou de papa l’embrassant bien fort, puis rougissant encore, mais si gracieuse et si ravissante, elle s’approcha de Marcel, lui tendit son front… et ce fut sa réponse.

. . . . . . . . . . . . . . .

Le soir à la brume, tous trois, bien heureux, regagnaient la ville ; mais, cette fois, peu soucieux de blesser son futur beau-père, Marcel ne se donnait même plus la peine d’écouter, et le bras de Rosine glissé sous le sien, tous deux serrés l’un contre l’autre, disaient à mi-voix leurs rêves d’avenir, pendant que le père Figuet, répétait de temps en temps avec un gros rire : « Eh bien petite, tu vois que la pêche a du bon ».

Noel VILCH.

Visiter la salle des Dépêches de L’ÉVÈNEMENT RENNAIS.


Marchés de la Région

RENNES. — Marché du 13 juin. — Cours fixés par nos renseignements : Farine, 1.. qual. les 100 k, 32.50 à 33.00 ; farine 2. qual., 30.50 à 31. »» ; froment, 22.75 à 23. »» ; sarrasin, 15.00 à 15.25 ; avoine, 15.00 à 15.25 ; orge, 9.15. à 16.00 ; son, 12.25 à 12.50 ; foin, les 500 kilos, 30 ; paille, les 500 kilos, 24. »» ; beurre, le kilo, 1.65 à 1.75, œufs (la douz.), 0.60 à 0.65 ; poulets, le couple, 4.50 à 6.00. Cidre, la barrique, » » fr. ; lièvres, la pièce, ». »» à ». »» ; lapins, ». »» à ». »» ; perdrix, ». »» à ». »» ; Pommes à cidre les 500 kilos » » fr.

RENNES. — Marché du 16 juin. — Beurres petits-doux, les 100 kilos, 164 a 166 fr. beurres petits-salés, 154 a 155 fr. moyens, 168 à » »» ; beurres gros 172 à 174 fr. ; œufs, les 100 douz. 65 à 66 fr.

FOUGÈRES. — Marché du 13 juin. — Farine première qualité, les 100 kilos, 32.50 à 33.50, farine deuxième qual., 30.50 à 31.50 ; froment, 22, »» à 22.50 ; seigle » ». »» ; sarrazin, 15. »» à 16.00 ; avoine, 15. »» à 15.50 ; orge, 15.00. a 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; pommes de terre, » ». »» ; foin les 500 kilos, 27. »» à 00 ; paille, les 500 kilos, 21. »» à » ». »» ; bœuf, le kilo sur pied, ». »» à 0.00 ; vache, ». »» à ». »» ; veau, ». »» à ». »» ; mouton, » ». »» à » fr. » » ; porc, » fr. » » à » fr. » » ; beurre le kilo, 1.60 à 1.70 ; 15eufs, la douz., 0.60 à 0.70 ; cidre, la barr. » » à 00 fr. ; poulets, le couple, ».00 à 0.00 ; pain, 1.. qualité, ». »» ; 2. qualité, ». »».

SAlNT-MÉEN. — Marché du 13 juin. — farine, 1.. qualité, les 100 kilos, 33.00 à 33.50 ; farine, 2. qualité, 31.00 à 31.50 ; froment, 22.25 à 22.75 ; sarrazin, 14.50 à 15.00 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15.25 à 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; pommes de terre, ». »» à ». »» ; beurre, le kilo, 1.60 à 1.70 ; œufs, la douz., 0.60 à 0.65.

CHATEAUGIRON. — Marché du 11 juin. — farine, 1.. qual., les 100 kil. 32.75 à 33.25 ; farine, 2. qual., 30.75 à 31.25 ; froment, les 100 kilos, 22.25 à 22.75 ; seigle, » ». »» à » ». »» ; sarrazin, 14.50 à 15. »» ; avoine, 15.00 à 15.25 ; orge, 15. »» à 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; foin les 500 kilos, 00.00 ; paille, les 500 kilos, 00.00 ; beurre le kilo, 1 fr. 60 a 1.70 ; œufs, la douz., 0 60 à 0.00 ; oignons, les 100 kilos, ». »» ; bœuf, le kilo, ». »» ; mouton, le kilo, 0.00 ; veau, 0.00.

LA GUERCHE. — Marché du 16 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kil., 32.50 à 33.50 ; farine, 2. qualité, 30.50 à 31.50 ; froment, 22.00 à 22.50 ; sarrasin, 14.75 à 15.00 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15.25 à 15.65 ; son, 12.50 à 13.00, pomme de terre, 0.00 ; foin, les 500 k., 26. »» à » ». »» ; paille, les 500 kil., 22. »» à » ». »» ; bœuf, le kilo 0.00 à 0.00 ; veau, le kil., 0.00 a 0.00 ; porc, le kilo 0.00 a 0.00 ; mouton, 0.00 à 0.00 ; beurre, le kilo 1.70 à 1.80 ; œufs, la douz. 0.65 à 0.00 ; poulets, le couple, ». »» à ». »» ; cidre, la barrique, 47. »» à » ». »» ; chanvre, le kilo, 0.00 à 0.00.

BECHEREL ; — Marché du 15 juin. — Beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65.

SAlNT-AUBlN-D’AUBIGNÉ. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.75 à 1.80 ; œufs, la douz. 065.

SERVON. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douz., 0.65.

HÉDÉ. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.65 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65.

DOL. — Marché du 13 juin. — Farine 1.. q., les 100 kil. 32.50 à » ». »» ; 2{e|.}} q.,30.50 à » ». »» ; froment, 23.00 ; blé noir, 00.00 à » ». »» ; seigle ; 00.00 à » ». »» ; avoine, 15.00 à 00.00 ; orge, 15.00 ; sarrazin, 13.00 ;son, 00.00 ; pommes de terre ; 00. »» à 0.00 ; foin, les 500 kilos, 24. »» à » ». »» ; paille, 20. »» ; bœuf, le kil., 1.60 à 0. »» ; vache, 1.50 ;veau, 1.60 ; mouton, 2.10 à ». »» ; porc, 1.00 à ».00 ; beurre. le k., 2.30 ; œufs, la douz. 0.75 ; cidre, la barrique 30 fr.

COMBOURG. — Marché du 15 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kil., 33.50 à 00.00 ; Farine, 2.. qualité, 31.50 à 00.00 ; Froment, les 100 kil., 22.25 à » ». »» ; seigle, 00.00 à 00.00 : sarrasin, 14. »» à. » ». »» ; avoine, 14.75 à 15.00 ; orge, » ». »» à 00.00 ; son, 14.50 à » ». »» ; pommes de terre, 0.00 ; foin, les 500 kilos, 28. »» ; paille, les 500 kilos, 20 fr. ; beurre, le kilo, 1.80 à 0.00 ; œufs, la douz.,0.70 à 0.00 ; cidre, la barrique, 35. »» à 00.00 ; veau, le kilo, 0.70 ; porc, 1.20 ; poulets, le couple, 4.00 à 5. »» ; lièvres, la pièce, ». »» ; perdrix, ». »».

VITRÉ. — Marché du l5 juin 1903. — Farine, 1.. qualité, les 100 kilos, 32.50 à 33.00 ; farine 2. qualité, 30,50 à 31.00 ; froment 22. »» à 22.25 ; sarrasin, 15. »» à 15.50 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15. »» à 15.25 ; son 12. »» à 13.00 ; foin, les 500 kilos, 26. »» : paille, les 500 kilos, 21. »» ; beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65 à 0.70 ; cidre, la barrique, 46 à » » ; pommes de terre, 0.00.

BAIN-DE-BRETAGNE. — Marché du 15 juin Farine 1.. qualité, les 100 kilos, 33.00 a 33.50 ; farine, 2. qualité, 31.00 à 31.50 ; froment, 22.00 à 22.25 ; sarrazin, 14.25 à 14.50 ; avoine 14.50 à 15.00 ; orge, 15. »» à 15.50 ; son, 12.50 à 13.00 ; foin, les 500 kilos, 26. »» ; paille, 20. »» ; beurre le kilo, 1.70 à 1.70 ; œufs, la douz. 0. »», à ».65.

MONTFORT. — Marché du 12 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kilos, 32.75 à 33.25 ; farine, 2. qualité, 30.75 à 31.25, froment, 22.50 à 22.75 ; sarrazin, 14.75 à 15.00 ; avoine, 14.75 à 15.00 ; pommes de terre, ». »» ; foin, les 500 kilos, » ». »» à » ».00 ; paille, les 500 kilos, » ».00 à » ».00 ; beurre, le kilo, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douz., ».60 à 0.65 ; poulets, le couple, 0.00 à 0.00 ; froment nouveau, les 100 kil., 00.00 à » ». »» ; avoine nouvelle, » ». »» à » ». »».

GUICHEN. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo 1.60 à 1.65 ; œufs la. douz., 0.60.

ACIGNÉ. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douz, 0.65.

GÉVEZÉ. — Marché du 12 juin. — Beurre, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douzaine, 0.60.

CHATEAUBOURG. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo, 1.60 à 1.70 ; œufs, la douzaine 0.60.


MARCHES DE PARIS

Halles centrales à Paris, 16 juin 1903

BEURRES. — Beurres en mottes : cours stationnaires. Beurres en livres : baisse de 0 fr. 10 à 0 fr. 20 par kilo ; petits beurres : font défaut.

Pour les beurres en mottes, on côte le kilo, en fermiers français : Isigny, 0.00 à ». ; en marchands français : Bretagne, 1.40 à 1.90 ; Vire 1.60 à 2.00 ; en laitiers français : Normandie 1.60 à 2.30 ; Bretagne, 1.80 à 2.40 ; Charente, 1.80 à 3.20.

Pour les beurres en livres, on côte les ordinaires du Mans 1 fr. 70 et ceux de choix 1.90. Pour les petits beurres, on côte les ordinaires de Bretagne doux ordinaire ». »» et ceux de choix ». »».

Arrivages : beurres un mottes, 34.913 kilos ; beurres en livres, 4.260 k. ; petits beurres, 782 kilos.

ŒUFS. — Reprise de 2 à 4 fr. par colis de 1.000 œufs sur les extra et les gros œufs. On remarque un nouvel arrivage d’œufs étrangers.

On côte : en colis de 1.000 œufs, les gros de Bretagne 66 à 83 francs ; les ordinaires 52 à 60 francs ; les extra de Normandie 95 à 114 francs, les gros 76 a 90 francs, les ordinaires 50 à 72 fr. ; les œufs de Mayenne 66 à 90 fr. ; les ordinaires, » » à » » ; ceux du la Sartlie 52 à 106 fr.

Arrivages du jour : 800 colis de 1000 œufs. Resserre du jour précédent, ».665 ; total : 1.465 colis.

VIANDES (le kilo)

Quantités vendues hier… 154.986 kilos

Bœufs………. 5 ?.729 k. Moutons…….. 2 ?.481 k.

Veaux………. 7 ?.418 Porcs………. 10.028 k.

Précédent. Ce jour..

Bœuf…… 1/4 derrière… 1 00 à 1 76 1 00 à 1 76

—        1/4 devant…. 0 50 à 1 00 0 60 à 1 05
—        Caisses……. 1 10 à 1 56 1 10 à 1 56
—        Aloyau……. 1 00 à 2 60 1 00 à 2 60

Veau…… Extra…….. 1 80 à 2 00 1 95 à 2 00

—        1.. qualité…. 1 56 à 1 70 1 50 à 1 66
—        2. qualité…. 1 40 à 1 50 1 36 à 1 46
—        3. qualité…. 1 28 à 1 36 1 20 à 1 30

Moutons.. 1.. qualité…. 1 90 à 2 20 1 90 à 2 20

—       2. qualité…. 1 60 à 1 80 1 60 à 1 80
—       Gigots…….. 1 60 à 2 50 1 60 à 2 50
—       Carrés…….. 1 60 à 5 00 1 60 à 5 00

Porcs….. 1.. qualité…. 1 38 à 1 50 1 40 à 1 50

—        2. qualité…. 1 30 à 1 36 1 30 à 1 36
—        Filets…….. 1 50 à 1 90 1 50 à 1 90
—        Jambons…… 1 20 à 1 60 1 20 à 1 60

marché aux suifs

Paris, 16 juin.

Demande assez régulière ; tendance soutenue.

On côte les 100 kilos : les suifs de la boucherie de Paris, en pains, 65 f.50 ; les suifs de la province, en ?? ?es, 65 fr.50 ; les suifs en branches pour la province, au rendement de » » 0|0, 45 fr.85 ; les suifs pressés, à bouche, »82 à 00fr. ; les suifs à fabrique, 81 fr.

Bourse de commerce au 15 juin.

Blés, les 100 kilos net Avoines, les 100 kil. net

1h. 3 h. 1h. 3h.

Disponible.. 24 75 24 75 Dispcnihle.. l6 25 16 25

Courant…. 24 80 24 75 Courant…. l6 25 16 25

Prochain… 24 85 24 80 Prochain… l6 50 16 50

Juillet-Août 24 20 24 25 Juillet-Août l6 50 16 40

4 derniers… 22 75 22 80 4 derniers 16 20 16 10


calme. faible.

Avoines cons. : 16 à 16.75

Farin. fleur Paris, 100 k. Seigles, les 100 kil. net.

1 h. 3h. 1h. 3h.

Disponible.. 33 80 33 85 Disponible. 16 75 17 00

Courant…. 33 80 33 85 Courant… 16 75 17 00

Prochain… 33 90 33 95 Prochain… l6 50 16 50

Juillet-Août 35 25 33 35 Juillet-Août l5 50 15 50

4 derniers… 30 90 30 90 4 derniers… l5 50 l5 50


soutenue. calme.

Farines cous. : 33.00 à 36.00.

Sucres blancs, les 100 k. Spiritueux, l’hectolitre.

1h. 3h. 1h. 3h.

Disponible.. 24 75 24 75 Disponible.. 46 » » 46 25

Courant…. 24 75 24 87 Courant…. 46 » » 46 25

Prochain… 25 12 25 » » Prochain… 45 75 46 00

Juillet-Août 25 25 25 12 Juillet-Août 45 75 45 75

4 derniers… 26 37 26 37 4 derniers 38 » » 38 25

3 d’octobre.. 26 87 27 50 3 d’octobre 36 75 37 00

4 premiers.. » » » » » » » » 4 premiers.. 36 50 36 75

Tendcalme. Circ. 48.600 soute. Stock : 7.200.

Sucres raffinés disponibles les 100 kil. en pains 93 00 à 93 50. — Surchoix. cassés. rangés, logés, cartons de 5 kil. : 96.00 à 96.50 — Caisses de 50 à 60 kil. : 96 50 à 97 00. — Roux, 21 40.

Sucres blancs (disponible) 24.75 à » ». »» les l00 k.

HUILES (les 100 kilos nets, ? ?? compris)

Colza Lin

l h. 3 h. 1 h. 3 h.

Disponible.. 52 50 52 50 Disponible.. 53 50 53 75

Courant…. 52 50 52 50 Courant…. 53 50 53 75

Prochain… 52 75 52 75 Prochain… 53 50 53 75

Juillet-Août 53 » » 53 25 Juillet-Août 53 75 54 25

4 derniers.. 54 25 54 25 4 derniers.. 54 » » 54 00


Tend. souten. Circ. 450 qtx. souten. Circ. 700.

Huile de colza brut : 52.50 à » ». »» les 100 k.

Huile de colza épurée en tonnes : 62.50 les 100 k.

DÉPÊCHES COMMERCIALES
LE HAVRE, l6 juin.

COTONS LAINES CAFÉS

très ordinaire Buenos Ayres Santos Louisiane (balles) en suint (bal). (les kil.)

            Ouvert. Cloture. Ouv. Clot. Ouv. Clot.

Juin……. 83 12 0/0 82 12 0|0 158 50 159 50 29 75 29 75

Juillet….. 83 00 0/0 81 50 0|0 159 00 160 00 30 00 30 00

Août……. 81 12 0/0 79 62 0|0 160 00 161 00 30 00 30 00

Sept……. 80 00 0/0 78 50 0|0 160 00 161 00 30 25 30 25

Octobre…. 76 62 0/0 74 00 0|0 161 00 162 00 30 25 30 25

Novem….. 71 25 0/0 69 25 0|0 161 50 162 50 30 50 30 50

Déc…….. 68 87 0/0 67 25 0|0 161 50 163 00 30 75 30 75

Janv 1904.. 66 12 0/0 66 87 0|0 162 00 163 50 31 00 31 00

Février….. 66 00 0/0 66 62 0|0 162 50 162 50 31 25 31 25

Mars……. 65 62 0/0 66 37 0|0 162 50 163 50 31 50 31 50

Avril……. 65 37 0/0 66 12 0|0 163 00 164 00 31 75 31 75

Mai…….. 65 37 0/0 66 12 0|0 163 00 164 00 32 00 32 00


Tendance : irrégulière pour les cotons, soutonue pour les laines et les cafés.

Vente : 50 balles de laines et 34.000 sacs de cafés.

marché aux fourrages et pailles

  Montrouge, 16 juin.
                       1.. qual. 2. qual. 3. qual.

Paille de blé ……… 2l à 23 19 à 20 l7 à l9

— de seigle…… 40 à » » 35 à 38 32 à 34

— d’avoine……. 22 à 23 18 à 20 16 à 18

Foin…………….. 49 à » » 43 à 47 38 à 42

Luzerne…………. 47 à 48 43 à 47 38 à 42

Regain………….. 40 à 42 36 à 40 34 à 36

Sainfoin…………. » » à » » » » à » » » » à » »

Le tout rendu dans Paris, au domicile de l’acheteur, frais de camionnage et droits d’entrée compris par 104 bottes de 5 kilos, savoir : 6 fr. pour fourrages secs, 2 fr. 40 pour la paille, Pourboire en sus 1 fr. par 100 bottes.

AVIS

Compagnie des Tramways à Vapeur d’Ille-et-Vilaine

Assemblée Générale annuelle des actionnaires

Le conseil d’administration a l’honneur d’informer MM. les actionnaires que l’assemblée générale annuelle (art. 37 des statuts), aura lieu le vendredi 19 juin prochain, à 2 heures du soir, au siège social, 60, rue de Provence, à Paris.

MM. les actionnaires, aux termes de l’article 36 des statuts, pour avoir le droit d’assister à l’assemblée, devront déposer leurs titres, au moins 5 jours à l’avance, soit au siège social, 60, rue de Provence, à Paris, soit dans les grands établissements financiers français.

Leçons d’Anglais. PRIX modérés. S’adresser au bureau de l'Evènement Rennais.

Etablissement d’Horticulture


Spécialité de Fleurs naturelles

Mme Vve Lanzeseur

8, Rue d’Inkerman, RENNES

Bouquets, Corbeilles, Croix, Couronnes, etc.

Décoration pour Soirées et Mariages

Plantes et Arbustes

tracé et entretien de jardin

EXTRAIT DE CIDRE PICARD


Produit garanti pur et hygiénique, ne contenant que les principes essentiels des pommes à cidre.

Deux francs la dose, pour préparer facilement 120 litres d’une boisson agréable, très saine et économique, ayant exactement le goût et les qualités du cidre.

Dépôt principal : Pharmacie DOUMERC, pharmacien de 1re classe à Amiens.

En vente à Rennes dans toutes les bonnes épiceries et au dépôt central, maison CHESNAIS, 8, rue Jules Simon.

UN MONSIEUR offre gratuitement de faire connaître à tous ceux qui sont atteints d’une maladie de la peau, dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bronchites chroniques, maladies de la poitrine, de l’estomac et de la vessie, de rhumatismes, un moyen infaillible de se guérir promptement ainsi qu’il l’a été radicalement lui même après avoir souffert et essayé en vain tous les remèdes préconisés. Cet offre, dont on appréciera le but humanitaire, est la conséquence d’un vœu.

Ecrire par lettre ou carte postale à M. Vincent, 8, place Victor-Hugo, à Grenoble, qui répondra gratis et franco par courrier et enverra les indications demandées.

Le gérant : ULRIC GUTTINGUER.

Imp. F. HAMONO, 4. r. de La Chalotais.