Page:L’Europe, année 1, numéro 64, 13 décembre 1879.djvu/3

Cette page a été validée par deux contributeurs.

On doit à son ciseau de sculpteur le bas-relief central de la prise de la fontaine Saint-Michel, — enfants jouant dans un ruisseau ;

Les quatre statues des vertus cardinales du porche de l’église Saint-Denis ;

Deux des groupes de couronnement du Louvre ;

Des bas-reliefs — génies des arts et des sciences — dans l’escalier de la bibliothèque du Louvre ;

Deux bustes qui étaient dans les salons de la bibliothèque et qui ont été détruits par l’incendie du 24 mai 1871.

Un bas-relief qui était dans les escaliers des appartements de l’impératrice aux Tuileries a eu le même sort, et aussi, les deux bustes du roi et de la reine des Belges qui étaient dans la galerie des souverains à l’hôtel de ville. Elle a exposé à tous les salons jusqu’à ce jour ; à l’Exposition de 1878, elle a envoyé « un pêcheur » à l’épervier qui a été fort remarqué, et une statue en terre cuite, achetée pour la loterie nationale ; au dernier salon, son buste de M. Thiers, commandé par l’État pour la ville de Marseille, a été déclaré par Mme Thiers, le meilleur qui eût été fait.

Mais si le ciseau du sculpteur est actif, la plume de l’écrivain ne l’est pas moins : nos principaux éditeurs le savent bien, et le public lettré aussi. Les romans les plus connus sont : « Victoire Normand — Minuit ! (contes fantastiques) — Les récits de la vie réelle — Un Drame en province — Les Complices — Un Naufrage parisien — Élisabeth Verdier — Château Gaillard — Révoltée ! » sa dernière œuvre, parue en feuilleton dans le « Bien public » et dont le succès tout récent est immense.

Se lever à la première heure, déjeûner à la hâte, expédier non moins à la hâte, les affaires de sa maison et sa correspondance, se précipiter à Versailles par n’importe quel temps, à l’aide obligé de n’importe quel moyen de locomotion, y écrire pendant la séance un compte-rendu pour se délasser, aller dans les entr’actes chercher auprès des députés quelques renseignements politiques, reprendre le train ; arrivée à Paris, expédier à Bruxelles pour « l’Indépendance belge » sa correspondance, et souvent plusieurs autres pour Marseille, rentrée à Passy vers huit heures et demie, dîner à neuf heures, et après le dîner se mettre à travailler à des œuvres littéraires