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apprendre. C’est une très grande erreur, démentie du reste péremptoirement par le tout petit nombre de personnes en sachant seulement deux d’une manière satisfaisante. Si les favorisés de la fortune peuvent sans trop d’inconvénients immobiliser leurs forces, pendant des années, à l’étude dispendieuse de plusieurs langues, la classe moyenne ne peut le faire qu’au prix d’un surmenage et de sacrifices pécuniaires excessifs. Or, c’est précisément elle qui se trouve le plus engagée dans les relations internationales.

N’est-il pas évident qu’il y aurait pour tous un immense avantage à remplacer par une seule langue internationale, facile, ces divers idiomes d’acquisition pénible, lente et coûteuse ? Libre aux zélés et aux inoccupés de continuer à en apprendre autant qu’il leur plairait.

Pour des raisons que nous développerons plus tard, l’organe international ne peut être qu’une langue artificielle. C’est d’ailleus ainsi que le conçoivent les écrivains, les savants et les trois philologues éminents cités plus haut.