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CHAPITRE DERNIER.
Des raizons qu’il faut métre an vzaje pour montrer que nous devons écrire an nôtre Langue, qu’il nous ét trés-utile d’aprandre la Filozofie an Francés ; & que nous pouvons étre ſavans, ſans avoir la conéſance de la Langue Latine.


C omme Ariſtote nous anſégne au premier Chapitre du ſegond livre de ſa Fizique, que celui qui voudrét prouver l’exiſtance de la nature, qui ét trés-claire, ſerét ridicule, on poûrét condamner le deſein que j’ai de prouver que nous devons écrire an nôtre Langue ; puî que céte vérité ét trés-évidante. Mais comme les chozes les plus claires peuvent étre combatuës, il faut répondre aus raizons de quelques eſpris malades, qui ſoûtiénent que