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jours, le jeune Julien coucherait dans ma chambre jusqu’à son départ pour Bordeaux. — Après l’avoir embrassée et consolée mille fois, je lui dis jugez, ma chère petite tante, dans quel état je vais passer la nuit après avoir été témoin d’un aussi joli tableau, après vous avoir vue dans les bras d’un homme qui, bien sincèrement parlant, occupait la place que je devais avoir dans votre cœur, seriez-vous donc assez cruelle de me refuser par amitié ce qu’un téméraire vous a fait pour ainsi dire par force… Abeline me pria instamment de ne rien exiger d’elle surtout par intérêt, me représentant que le saisissement qu’elle avait éprouvé à mon aspect la rendait en ce moment incapable d’être reconnaissante. Elle me dit, combien doit inspirer du dégoût pour soi-même un lieu qui vient d’être si copieusement pollué par un autre, que