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et sa nièce pour nous conduire et nous servir dans la maison qu’il nous enseigna. Nous lui donnâmes six francs pour le gratifier de sa peine, et nous partîmes tous les quatre pour nous rendre au lieu indiqué. Nous y trouvâmes maison bien montée, chère délicate et vin excellent ; en un mot, le repas fut splendide. Nous engageâmes Lisette et Lucas à se mettre à table avec nous, et la conversation s’anima à mesure que les esprits s’exaltèrent, je fis à Lisette le récit de tout ce que j’avais vu la veille ; je lui peignis le plaisir qu’elle m’avait paru goûter lorsque je la vis nue entre les bras de son amant ; ses joues se colorèrent d’un nouvel incarnat à chaque phrase de ma conversation, la pudeur et le désir brillaient à la fois dans ses yeux. Lucas, Constance et moi nous éprouvions la même sensation qu’elle ; nous étions tous les quatre dans un ap-