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vader, et dans l’instant il échappe à nos yeux.

Nous descendîmes du poste où nous étions juchés depuis près de deux heures ; nous aperçûmes monsieur Audebert, et madame de Naucré qui se promenaient avec ma tante ; la distance qui nous séparait put encore me laisser le moment de parler à Julienne. — Eh bien ! lui dis-je, ma belle amie, vous avez vu l’expérience du bonheur dont je vous ai vanté le prix ?… La plupart des animaux qui s’accouplent ne goûtent le plaisir que par un seul sens, et dès que cet appétit est satisfait tout est éteint. Aucun animal comme l’homme ne connaît les embrâsemens ; tout son corps est sensible, ses lèvres surtout jouissent d’une volupté que rien ne lasse ; et ce plaisir n’appartient qu’à notre espèce : enfin nous pouvons dans tous les temps nous livrer

2.