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retira selon sa coutume, dans un boudoir pour y prendre une heure de repos. Monsieur Audebert et madame de Naucré restèrent au logis.

Le moment de notre promenade me laissa le loisir de répéter à ma belle ce que je lui avais déjà déclaré, un événement très à propos nous donna l’exemple des plaisirs inappréciables dont je lui vantais la jouissance ; nous étions à l’extrémité du parc en dehors et attenant duquel est la maison du jardinier : contre le mur de ce réduit solitaire, on avait attaché des pots où des moineaux nourrissaient leurs petits. J’offris à ma belle de lui en attraper quelques-uns ; elle craignait que ma main trop pésante, ou l’excès de la précipitation ne leur fît mal et préféra de les prendre elle-même ; je l’aidai à monter sur une vieille caisse d’oranger qui se trouvait à notre portée.