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Pour donner à nos sens et à nos désirs un agréable repos, je proposai à ma Rose de la mener à Tivoli. Elle accepta mon offre avec autant de joie que d’amour ; nous étions enclins à coucher ensemble, mais la prudence que nous nous devions réciproquement, la délicatesse que je devais avoir pour ma tante, furent les motifs qui s’opposèrent à nos projets.

Je quittai donc Rose à sa porte, et je revins à l’instant chez moi, pour réparer mes torts justement mérités que j’avais envers Abeline. Je fus lui souhaiter le bonsoir, et je m’excusais par quelques mensonges croyables sur mon absence pendant, la journée. Elle me reçut en me témoignant la satisfaction que lui inspirait ma visite ; elle m’apprit la maladie de mademoiselle Julienne, qui lui avait demandé secrètement à me voir. Sur cette invitation, je promis de m’y ren-