après le repas nous renouvelâmes connaissance.
Elle consentit à tout de la
meilleure grâce possible, elle m’avoua
qu’elle n’avait pu s’opposer au penchant
qu’elle avait conçu pour moi à la première
vue, qu’il n’avait fait qu’augmenter
pendant l’intervalle qu’elle ne m’avait
point vu ; que se trouvant dans cette
disgrâce, la confiance et l’amour qu’elle
éprouvait, l’avaient amenée, bien certaine
de trouver un ami sincère et obligeant.
Je la remerciai sincèrement de sa
franchise et je voulus rendre un nouvel
hommage à ses appas. Je me mis en devoir
de lui donner de nouvelles marques
de ma reconnaissance ; d’abord ce ne fut
qu’avec peine, car depuis quelque temps
mon coursier faisait des voyages si fréquens
qu’il avait de la peine à se mettre
en vigueur ; elle s’en étonna sans cependant
m’en faire de reproches. Je la dé-
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