de moi pour des motifs qui me sont inconnus.
Cette bonne, aimable tante qui avait
pour moi moins de sévérité que de complaisance,
n’était pas difficile à tromper,
j’y parvenais souvent, et maintes
fredaines me sont arrivées sans qu’elle en
ait eu connaissance. Je la priai de me
retirer d’une pension où j’étais depuis
dix ans à gémir autant qu’à maudire les
froids pédans qui appésantissaient sur
moi leur fouet, leurs verges ou leur férule,
elle y consentit.
Presque libre de mes volontés, je ne tardai pas à cultiver des connaissances ; celle qui m’attachait davantage, ce fut la sœur d’un de mes camarades de classe, que l’on nommait M. de Naucré. C’est par sa voie que je parvins à voir cette demoiselle, mais d’abord le plus décemment. Je goûtais dans ses entretiens cette finesse d’esprit qui charme, cette pudeur