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me prendre pour aller voir mademoiselle Lucile. Costumés tous les deux dans le dernier goût, nous descendions l’escalier, ma tante, qui me guettait, nous aperçut, et me dit d’un ton si doux, qui lui était toujours naturel, où allez-vous donc, messieurs ? J’eus l’imprudence de lui répondre assez brusquement ; Madame, nous allons quelque part où nous sommes attendus. A propos, dit sans ménagement, lui fit de la peine ; je me retournai pour la fixer, et je la vis les yeux larmoyans, rentrant dans son appartement. Dès que nous fûmes montés en voiture, mon ami et moi, mon esprit s’occupa d’elle ; je pensais au chagrin que j’avais pu lui causer par mon imprudence, je me la représentai accablée de douleur et de regrets relativement à ce que je savais, puis à l’indifférence marquée de ne lui avoir point répondu à l’in-