rien ne pouvait résister et vous auriez vu chacun lui céder la place. Zerbin et Lurcain ne montrent pas moins d’ardeur ; ils se conduisent de façon qu’on parle d’eux à jamais. Le premier, d’un coup de pointe, tue Balastro, le second fend le casque de Finadur.
Balastro avait sous ses ordres les guerriers d’Alzerbe que peu de temps auparavant conduisait Tardoque ; l’autre commandait les escadrons de Zamore, de Saffî et de Maroc. N’y a-t-il donc parmi les Africains aucun chevalier qui sache frapper de la lance ou de l’estoc, pourra-t-on me dire ? Les uns après les autres, je n’oublierai aucun de ceux qui sont dignes de gloire.
Il ne faut pas qu’on oublie le roi de Zumara, le noble Dardinel, fils d’Almonte. De sa lance, il jette à terre Hubert de Mirford, Claude du Bois, Élie et Dauphin du Mont. Avec son épée, il renverse Anselme de Stafford, Raimond de Londres et Pinamont, et ils étaient cependant redoutables. Les deux premiers sont étourdis, le troisième est blessé, les quatre autres tombent morls.
Mais, malgré toute la valeur qu’il déploie, il ne peut faire tenir ses gens assez longtemps pour arrêter l’élan des nôtres, inférieurs en nombre, mais plus vaillants, mieux armés et plus aguerris. Les Maures de Zumara, de Setta, de Maroc et de Canara prennent la fuite.
Ceux d’Alzerbe fuient encore plus vite, et le noble jeune homme s’efforce de les arrêter. Par ses