phise, Sansonnet et lui ont voulu lui prêter secours.
Peniaut que Griffon est avec le paladin, Aquilant s’approche, reconnaît ce dernier dès qu’il l’entend parler avec son frère, et toute sa colère tombe. Les gens de Norandin arrivent aussi en foule, mais ils ne se hasardent pas trop à approcher, et voyant les pourparlers, ils se tiennent cois, attentifs à ce qui va se passer.
L’un d’eux, apprenant que c’est là Marphise, dont la renommée est si grande par le monde, tourne bride et court prévenir Norandin que s’il ne veut pas perdre en ce jour tous les chevaliers qui forment sa cour, il fera bien, avant qu’ils soient tous occis, de les arracher des mains de Tisiphone et de la mort, car c’est vraiment Marphise qui lui a enlevé l’armure sur la place du tournoi.
Norandin, à ce nom redouté dans tout le Levant, et qui faisait dresser les cheveux des plus braves même à distance, reconnaît qu’il en adviendra ainsi qu’on vient de le lui dire, s’il n’y met ordre. Il rappelle en conséquence autour de lui tous les siens, dont la colère s’est déjà changée en terreur.
D’un autre côté, les fils d’Olivier, Sansonnet et le fils d’Othon, supplient l’irascible Marphise de mettre fin à ce cruel conflit. Marphise s’avance alors vers le roi d’un air altier, et dit : « Je ne sais pas, seigneur, poar quelle raison tu veux donner ces armes, qui ne t’appartiennent pas, au vainqueur de tes joutes.
« Ces armes sont à moi ; je les laissai un jour