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entre les dégénérés criminels d’une part et, de l’autre, les dégénérés atteints de la paralysie générale des fous. Les uns et les autres sont des produits pathologiques, des formes dégénérées ; mais les premiers nous présentent le tableau d’une activité désordonnée, mise en mouvement par des impulsions non disciplinées, tandis que les derniers nous offrent le spectacle de l’impuissance complète, de la déchéance finale.

La conclusion à laquelle nous arrivons en ce qui concerne le Salut est en vous ne serait pas modifiée si notre supposition se trouvait fondée, que ce livre n’est qu’une œuvre d’occasion, comme tant de pamphlets politiques ; dans tous les cas, c’est une œuvre malsaine et pathologique.

Il est vrai, chacun de nous peut devenir la victime des processus pathologiques, des processus de la dégénérescence, et même les grands hommes, les hommes de génie sont exposés à se survivre ; mais on ne saurait admettre cela du grand génie synthétique qui nous a donné des œuvres comme la Guerre et la Paix, comme Anna Karénine ; on ne sau-