Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/84

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d’heriter de vos femmes par force, ne les violentez pas pour leur oſter ce que. vous leur avez donné, excepté ſi elles ſont ſurpriſes en adultere public, voyez les avec humilité, ſi vous avez averſion pour elles, il peut arriver que vous haïſſez vue choſe où Dieu a mis pluſieurs biens, que ſi vous voulez repudier vos femmes pour en prendre d’autres, & que vous leur ayez donné quelque choſe, n’en prenez rien qui leur appartiennent ; Prendrez vous leur bien avec menſonge & peche tout evident ? comme le prendrez-vous, puiſque vous vous eſtes approchez les uns des autres, & que vous leur avez promis de les traiter civilement ? N’eſpouſez pas les femmes de vos peres, ce qui eſt paſſé eſtoit inceſte, abomination, & un mauvais chemin ; Vos meres vous ſont deffenduës, vos filles, vos ſœurs, vos tantes, vos nieces, vos meres nourrices, & vos ſœurs de laict, les meres de vos femmes, &les filles que vos femmes auront d’un autre mary, dont vous aurez un ſoin particulier ; les filles des femmes que vous aurez cogneuës, vous ſont auſſi deffenduës, ſi vous ne les avez pas cogneuës il n’y aura point de peché, les femmes de vos enfans vous ſont auſſi deffendues, & les deux ſœurs. Pour ce qui eſt du paſſé, Dieu eſt clement & miſericordieux, les femmes mariées vous ſont auſſi deffenduës, excepté les femmes eſclaves que vous aurez acquiſes. Dieu vous la ainſi ordonné, hors ce qui vous eſt deffendu cy-