Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
74 L’ALCORAN.  

Les enfans auront bonne part en ce que leur pere & mere & leurs parens delaiſſeront apres leur-treſpas, du peu, ou du beaucoup, il leur en appartient une portion limitée & prefixe. Lors qu’on fera le partage de leurs biens, les parens auront ſoin des pauvres & des orfelins, faites leur du bien, & les entrerenez honneſtement. Ceux qui craignent de laiſſer apres eux une foible lignée de petits enfans, doivent craindre de faire mal aux orfelins, ils doivent craindre Dieu & les entretenir honneſtement : Ceux qui mangent injuſtement leur bien, avalent du Feu dedans leur ventre, & ſeront brullez dedans un grand braſier. Dieu vous recornmande vos enfans, le fils aura autant que deux filles, s’il y a des fille à plus de deux, elles auront les deux tiers de la ſucceſſion du deſfunt[1], s’il n’y en a qu’une elle aura la moitié, & les parens la ſixiéme de ce qu’aura delaiſſé le deſfunt, s’il n’y a point d’enfans & que les parens ſoient heritiers, la mere du deſfunt aura le tiers, s’il y a des freres, la mere aura la ſixiéme, apres avoir ſatiſfait aux legs contenus au teſtament & aux debtes. Vous ne ſçavez pas a qui eſt plus à propos de faire du bien à vos enfans ou à vos pere & mere, donnez leur la portion ordonnée de Dieu. La moitié de ce que vos femmes delaiſſeront vous appartiendra ſi elles n’ont point d’enfans, ſi elles ont des enfans vous aurez le quart de ce quelles delaiſſeront apres que les legs & les debtes ſeront payés, elles auront le quart de vente ſucceſſion ſi vous n’avez point d’enfans, ſi vous en avez, elles en

  1. Voy le Bedaoi.