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556 L’ALCORAN.  

gnées de la verité, Dieu vous enſeigne le chemin ſalut par la bouche de ſon Prophete, l’homme obtient-il des idoles ce qu’il leur demande ? Dieu eſt Dieu au commencement & à la fin, Combieny a-t’il d’Anges au Ciel de qui les prieres ſont inutiles, ſi Dieu ne les a pas agreables[1] ? Ceux qui ne croyent pas au jour du Jugement diſent que les Anges ſont des filles, ils ne ſçavent pas ce qu’ils diſent, ils en parlent par opinion, & cette opinion n’eſt pas conforme à la verité. Eſloigne-toy de ceux qui abjurent noſtre loy & qui ne demandent que les biens de la terre, & qui n’ont cognoiſſance d’autre choſe. Ton Seigneur cognoit ceux qui ſe devoyent du droict chemin, & ceux qui ſuivent la voye de ſalut, tous ce qui eſt aux Cieux & en la Terre eſt à Dieu, il chaſtiera les meſchans & recompenſera les bons ; Il pardonne les pechez veniels à ceux qui fuyent les pechez mortels, il eſt grandement miſericordieux ; Il ſçait qu’il vous a creé de terre, & qu’il vous a formé dans le ventre de vos meres. Ne vous loüez pas vous-meſmes, il cognoit ceux qui ont la crainte devant les yeux. As-tu veu celuy qui a abandonné la foy ? On luy a donné un peu de bien, & rien davantage, ſçait-il ce qui luy doit arriver ? a-t’il la cognoiſſance du futur ? n’apprendra-t’il pas ce qui eſt eſcrit dans les livres de Moïſe, & d’Abraham, à ſçavoir que perſonne ne portera le fardeau d’autruy l’homme n’aura que ce qu’il aura gagné, à la fin il verra ſon travail, il ſera ſalarié ſelon ſes œuvres, & tout ſe verra en la preſence de

    non pas meſmes les Anges. Voy Gelaldin.

  1. Voy Gelaldin, grands & petits pechez.