Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/470

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
464 L’ALCORAN.  

preſcher, que d’aymer mes parens ; Celuy qui fera quelque bonne œuvre en ſera recompenſé, Dieu eſt miſericordieux, & les bonnes œuvres luy ſont agreables ; Diront-ils que tu as blaſphemé contre Dieu, ſi Dieu veut il t’empeſchera d’oüir ce diſcours, ou il imprimera la patience dedans ton cœur, il efface. le menſonge & confirme, la verité par ſes parolles, il ſçait tout ce qui eſt dans le cœur des hommes,. il agrée la converſion de ſes creatures, il leur pardonne leurs pechez, & ſçait tout ce qu’ils font, il exauce les prieres des fidelles qui font de bonnes œuvres, & augmente ſa grace ſur eux, mais les infidelles reſſentiront les rigueurs des peines eternelles. Si Dieu euſt enrichit egallement toutes ſes creatures, elles auroient eſté en confuſion ſur la terre, il enrichy qui bon luy ſemble, il void tout & ſçait tout, il envoye la pluye lors que les hommes deſeſperent de ſa grace, il eſt protecteur des fidelles, & loüange luy eſt deuë eternellement ; la creation des Cieux & de la Terre, & de tout ce qui ſe meut entr’eux, eſt un ſigne de ta toute-Puiſſance, S’il vous arrive du mal, croyez que vous l’avez merite, neantmoins il vous perſonne beaucoup de choſes, vous ne pouvez pas éviter ſa punition en terre, & perſonne ne vous pour proteger contre luy, le vaiſſeau qui court ſur l’eau gros comme une montagne eſt une marque, de ſa toute-Puiſſance à ceux qui perſeverent en ſa loy, & qui ſont recognoiſſans de ſes graces ; il reprendra les impies de leurs pechez, & en pardonnera beaucoup, ceux qui diſputent contre