Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/466

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
460 L’ALCORAN.  

qu’ils doutent de la verité. Qui bien fera bien trouvera, & le mal que l’homme fera ſera contre luy, ton Seigneur ne fait point d’injuſtice à ſes creatures, perſonne ne ſçait le jour du Jugement que luy, il ne ſort point de fruict ny de fleurs de la terre, & la femme ne conçoit ny n’accouche que par ſa permiſſion. Souviens-toy du jour que ton Seigneur appellera les idolatres, & leur demandera où ſont leurs Idoles ; ils diront, Seigneur nous cognoiſſons ton unité, perſonne d’entre nous n’adorera cy-apres ces faux Dieux ; Ceux qui ont adoré un ſeul Dieu, ſont eſloignez des idolatres, ils cognoiſſent que la punition de leurs pechez eſt infaillible. L’homme ne ceſſe jamais de demander des biens, & de s’affliger lors qu’il luy arrive du mal ; ſi nous luy donnons du bien apres ſon affliction il dit qu’il l’a preveu, & ne penſe pas à la venuë du jour du Jugement, s’il ſe convertir, ton Seigneur luy ouvrira la porte du Paradis. Je ferai cognoiſtre aux impies leur impieté, & les chaſtieray tres-rigoureuſement, lors que nous donnons des biens à l’homme, il ſuit ſon idolatrie & ſon peché, & lors qu’il eſt touché d’affliction il abonde en oraiſon. Dis leur, n’avez vous pas cognu que l’Alcoran procede de Dieu ? neantmoins vous l’avez abjuré, qui eſt plus impie que celuy qui impugne la verité cognuë ? le leur feray voir mes miracles juſques aux extremitez du Ciel & de la Terre, & en leurs perſonnes meſmes, afin qu’ils cognoiſſent la verité de l’Alcoran. Ne leur ſuffit-il pas que ton Seigneur voit tout ? neantmoins ils ſont en