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344 L’ALCORAN.  

rigoureuſement chaſtiez, les Prophetes que nous vous avons envoyez auparavant toy, mangeoient & pain & viande, & marchoient par les ruës, nous les eſprouvons les uns par les autres, perſeverez, Dieu void ceux qui ſont patiens. Ceux qui ne croyent pas la reſurrection ont dit ; Les Anges ne ſont pas deſcendus du Ciel, nous n’avons pas veu Dieu ; il ſe ſont enorgueillis, & ſont tombez en une tres grande erreur, mais les meſchans, ſeront un jour ſans conſolation, lors qu’ils verront les Anges, ils crieront, au ſecours, au ſecours : Nous mettrons devant leurs yeux tous les pechez qu’ils ont faits, les bonnes œuvres qu’ils croiront avoir faites ſeront ſemblables à la pouſſiere que le vent emporte ; & les bien-heureux joüiront d’un bien tres-aſſuré, ils n’entendront rien qui ne les contentent. Lors que les Cieux ſe fendront & que les Anges deſcendront alors la vérité paroiſtra, & le miſericordieux regnera ; ce jour ſer faſcheux aux infidelles, ils morderont leurs doigts & diront, pleuſt à Dieu que j’euſſe ſuivy le Prophete ſon Apoſtre ? O malheur pleuſt à Dieu que je n’euſſe point contracté d’amitié avec un tel infidelle, il m’a dévoyé du droict chemin, il m’a empeſché de croire en l’Alcoran que Dieu a envoyé, certainement le Diable a tenté les hommes ; Alors le Prophete dira, Seigneur, ceux qui m’ont ſuivy ont obey à ce qui eſt eſcrit dans l’Alcoran, & les infidelles l’ont abjuré. Nous avons donné un ennemy entre les meſchans, à chaque Prophete de ceux qui t’ont precedé, mais il te ſuffit