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310 L’ALCORAN.  

infidelles ſe mocquent de vous lors qu’ils vous voyent & diſent, voilà ceux qui ſe mocquent de nos Dieux : ils n’obeïſſent pas aux commandemens de Dieu, il a creé l’homme de boüe, & vous fera paroiſtre les effets de ſa toute-Puiſſance, ne ſoyez pas impatient de voir la punition des impies qui diſent,, quand ſera le jour du Jugement ? s’ils le ſçavoient, ils eſloigneroient le feu de leurs dos et de leurs viſages, ce jour les ſurprendra, il les eſtonnera lors qu’ils y penſeront le moins, ils ne pourront pas retarder, & ſeront privez de protection. Certainement ils ſe ſont mocqué des Prophetes qui ont eſté envoyez auparavant toy, mais ils ont eſté punis ſelon leurs demerites. Dis leur, Qui vous conſerve jouer & nuit autre que le miſericordieux ? neantmoins vous abjurez ſes commandemens ; Ont-ils un autre Dieu que moy qui les puiſſe ſauver ? leurs Dieux ne ſe peuvent pas deffendre eux-meſmes, je ne les protegeray pas, neantmoins je les enrichiray comme j’ay enrichy leurs peres & prolongeray leur vie pour les chaſtier en terre ? ne cognoiſſent-ils pas que leurs eſtats diminuent de tous coſtez par tes conqueſtes ? eſt-ce ainſi qu’ils ſont victorieux ? Dis leur, je vous ay preſché ce que Dieu m’a inſpiré, mais-les ſourds n’entendent pas les exhortations qu’on leur fait ; lors qu’ils ont un peu touchez des chaſtimens de Dieu, ils diſent, O malheur ? nous avons tort & ſommes injuſtes, Je peſeray leurs œuvres au jour du Jugement pour ne faire injuſtice à