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194 L’ALCORAN.  

te ville, ne doivent pas contrarier la volonté du Prophete de Dieu ? ny deſaprouvez ce qu’il approuve, parce qu’ils n’ont reſſenty ny ſoif, ny peine, ny douleur pour le ſervice de ſa divine Majeſté, ils n’ont pas eſté foulés aux pieds par leurs ennemis, ils irriteront les infidelles, & ne recevront point de deplaiſir, au contraire, ils acquerront du merite, & feront une bonne œuvre ; Dieu ne prive pas de recompenſe ceux qui font bien, il eſcrira la depenſe qu’ils feront pour ſon ſervice, & le nombre des Idoles qu’ils ruyneront pour les recompenſer de leurs bonnes œuvres. Il n’eſt pas neceſſaire que tous les fidelles accourent à la guerre, c’eſt aſſez que de chaque liguée & de chaque nation il y en aille une partie, cependant que les autres apprendront les loix & les myſteres de la foy pour inſtruire leurs compagnons lors qu’ils ſeront revenus de leur voyage, peut-eſtre qu’ils craindront le chaſtiment de Dieu. O vous qui croyez en Dieu, combattez contre ceux qui vous veulent faire ſalir dans l’impieté, ſoyez genereux & ſçachez que Dieu eſt avec ceux qui ont ſa crainte devant les yeux. Lors que Dieu a fait deſcendre du Ciel quelque chapitre de l’Alcoran, quelques-uns d’entr’eux ont dit par moquerie, cela augmentera la foy de ce peuple ; Certainement il augmente la foy des vray-croyans, il les reſjoüyt, & accroit la colere de ſa divine Majeſté ſur les infidelles qui perſiſtent en leurs ſaletez & meurent dans leur impieté. Ils ne cognoiſſent pas que Dieu esprouve