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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Il sait qu’ils semblent donner, et toujours vendent ;
Il sait comme ils séduisent, ces fourbes,
Les moribonds, et fraudent le droit du sang ;

Il sait combien de leurs millions à Pondichéry
Les Anglais ont trouvés ; mais il les défend,
Parce qu’il ne peut dire du mal des Sodomites.


SUR LA SUPPRESSION DES JÉSUITES

Une grande Société d’hommes doctes,
Entièrement étrangers aux choses humaines,
Qui, pour répandre les maximes chrétiennes,
Sont allés dans les pays les plus lointains ;

Qui ont été des prêtres exemplaires,
Qui jamais n’ont eu à subir de condamnation
Pour avoir été trouvés chez des putains,
Ou pour faire les galantins avec les femmes ;

Tous gens menant une vie retirée,
Qui jamais par la ville ne se promènent seuls
Et qu’on n’a jamais vu pisser dans les rues.

Qui étudient du soir jusqu’au matin
Et ne vont ni au théâtre ni dans les cercles,
Comment sont-ils aujourd’hui dans une telle ruine ?


TESTAMENT DE LA NENI BAVELLERA

« Maintenant que je suis aux dernières limites,
» Je veux disposer de tous mes revenus ;