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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

C’est que fût-elle morte, dans son guichet
Il en est qui se sont introduits.


LE CAS PREND CONGÉ DE L’AUTEUR

Je suis vieux, c’en est fait, prenons patience ;
Je ne suis plus bon à faire des coïonneries,
Pour moi désormais sont finis les goûters,
Et mon cas m’a demandé à prendre congé.

Force m’est bien de consentir à son départ,
Puisque le pauvret ne se tient plus debout ;
Il ne peut plus servir, force lui est, malgré lui,
De s’en aller maintenant faire pénitence.

Adieu donc, putains, adieu, belles filles,
À toutes je vous tire mon chapeau,
Je ne suis plus bon à rien qu’à lécher.

Il me semble être un homme fait de guenilles
Et puisque mon oiseau ne bande plus,
Je puis aller me faire foutre.


BILLET DE FAIRE PART DE LA MORT DU CAS

Putains, tant que vous êtes, je vous fais savoir
Que mon cas est mort hier au soir,
Lui qui vous a toujours visitées volontiers,
Et qui a souvent avec vous joué aux cartes ;

Lui qui s’est toujours comporté en vrai Mars,