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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

L’œil noir d’un derrière tremblotant,
Il eût en haine l’incomparable Moniche.

MÊME SUJET. V.

Eût en haine l’incomparable Moniche,
Quelque antique philosophe dit-on ;
Mais c’est le rarissime Phénix
Qu’en ce monde jamais personne n’a pu voir.

Qui méprisa la Moniche, le cœur me dit
Qu’il n’avait ni cas ni bourses,
Et je crois que sous les chemises
La Nature n’aurait rien su faire de mieux.

Jupin lui-même s’est changé en pluie d’or
Et est venu ici-bas, du haut des sphères,
Pour posséder le grand trésor de la Moniche.

Quelle raison l’a porté à se faire voir de nous,
À travers les mers, changé en un taureau,
Si ce n’est l’immense pouvoir de la Moniche ?

MÊME SUJET. VI.

Si ce n’est l’immense pouvoir de la Moniche,
Il n’existe au monde de pouvoir supérieur,
Et si la Mort n’était elle-même une femelle,
La Moniche pourrait en repousser le coup.

Si les damnés pouvaient avoir une Moniche