Page:L’Étourdi, 1784.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’ÉTOURDI.

LETTRE PREMIERE.

Préliminaires indiſpenſables.


QUe me demandes-tu, mon cher Deſpras ? pourquoi veux-tu que, par un récit ſincere de toutes mes fredaines, je te retrace ce temps orageux d’une jeuneſſe inconſidérée que j’ai employé follement à courir après cet Être trompeur & fugitif qu’on nomme bonheur, & dont je ne ſaiſis jamais que l’ombre. Tu deſires, dis-tu, connaître toutes mes folies ? La plus grande, ſans doute, eſt celle de te les raconter, tu l’exiges ; eh bien ! connais-moi,

  Tome I. Partie I.
A