„ été fait la veille, & cela ſans bruit.
Les mêmes parens qui avaient honorés
la noce de leur préſence furent
invités. Ils vinrent. On leur conta la
choſe ; & ſelon les diſpoſitions de
chacun, les hommes plaignent l’homme,
& conſolent la femme par l’eſpoir
d’un plus heureux avenir. Les
femmes plaignent la femme, & maudiſſent
le mari. M. de Nephes ne
manqua pas de repréſenter pour ſa
juſtification ce que la Demoiſelle avait
dit ſi ſouvent. Enfin parurent les
Conſeillers du Roi, Gardenotes, &
pendant qu’ils taillaient leurs plumes,
M. de Nephes qu’on allait travailler
à démarier, demanda qu’il lui
fut permis de paſſer dans une autre
chambre, avec celle qui était encore
ſon épouſe, & à laquelle, malgré ce
qu’on préparait, il voulait communiquer
un ſecret important ; on trouva
ſa demande juſte. Madame de Nephes
ne le ſuivit néanmoins qu’avec
peine, parce qu’elle l’avait pris en
averſion.
„ Quelques momens après, elle vint avec vivacité ôter la plume des No-