— Vous n’ignorez pas que, malgré la raideur de nos tableaux vivants, nous n’admettions pas le don des personnes.
— Ceci était de l’enfantillage ! N’avez-vous pas, vous, personnellement, lardé de coups de canif votre contrat ? Et ne le mettriez-vous pas en pièces… pour La Férina ? N’en déchireriez-vous pas de morceaux pour d’autres, si ces autres se montraient disposées à être clémentes ? Vous devez être un bon mâle !
La conversation s’engageant sur cette voie, il bandait de plus en plus, et suivait avec plus d’attention Annette, remarquant l’ampleur de sa beauté, qui ressortait sous un déshabillé jaune et blanc ; elle jouait avec les attaches qui l’ornaient et la serraient, elle avançait et reculait les pieds chaussés de mules blanches, de bas à jour ; il admirait la finesse de la cheville, et se rappelait la superbe chûte des épaules ; il ne pouvait douter qu’elle coquetait sérieusement, il poussa un soupir, et dit :
— La Férina me doit son corps, je ne voudrais pas m’engager ailleurs sans en avoir goûté la saveur.
— Serait-il Dieu possible que vous fussiez un naïf, avec le cynisme de vos tableaux ? Voyons, voyons, mon cher ami, n’estimez-vous