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L’Amour paillard, Bandeau de début de chapitre
L’Amour paillard, Bandeau de début de chapitre


I


À Asnières, dans une maisonnette entourée d’un jardin, clos par des murs assez élevés, vivait une famille, étroitement unie, et composée de cinq membres. C’étaient Jacques Phoncinot, trente-deux ans, et sa femme Thérèse, chatain-blonde de dix-neuf ans ; Antoine Gorgon, cinquante-cinq ans, et sa femme Lina, vingt-cinq ans, gentille brune, cousine de Jacques ; Léa Dorial, blonde cendrée, dix-sept ans, sœur de Thérèse. Trois femmes, deux hommes. Vivant pour eux, n’ayant aucune profession apparente, allant souvent à Paris ou en voyage, sans qu’on s’inquiétât pourquoi, ils ne faisaient pas de bruit et nul ne les troublait. Cependant, s’il eût été permis à quelque voisin de jeter un œil curieux sur ce qui se passait dans l’intérieur du ménage, il aurait eu à réfléchir et à faire des hypothèses à perte