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Que s’accomplissait-il dans son esprit, dans son cœur ? La satiété n’existait-elle dans ses sens que vis-à-vis de sa femme, de sa belle-sœur, de Lina, par suite de leurs abus vénériens de la maison d’Asnières ? Rien qu’au nom prononcé de La Férina, rien qu’à l’évocation des minettes et des feuilles de rose dont il la gratifia, il avait senti renaître sa puissance virile, secouée par un désir subit, qui n’échappa pas à l’œil attentif de la belle Annette. Elle ajouta :

— Puisque vous consentez à venir, ne venez pas seul. Amenez votre femme, vos femmes, si vous voulez. Il peut se faire que vous finissiez par vous repentir de votre décision. Puis, j’ai intérêt à vous aider à regarder autour de vous. J’espère bien que vous n’êtes pas jaloux, et que l’escapade du passé, si elle se renouvelait, avantageuse cette fois-ci pour vos profits, vous ne la repousseriez pas ?

— Vous nourrissez une idée au sujet de ma femme ?

— Cette bêtise ! Je ne vous parlerais pas ainsi, s’il en était autrement.

— Qui… la désire ? Le petit jeune homme ?

— Bon dieu non ! L’ancien amant de La Férina, Arthur des Gossins.