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le temps d’en profiter. Venez avec moi tous les deux, j’ai à vous causer.

Antoine, Lina, Léa, les entourèrent en disant :

— Nous aussi, nous les suivrons, nous ne voulons plus nous séparer.

— Oui, oui, venez tous.

La Férina, debout et digne, s’empara de la main de Jacques qui passait près d’elle, et lui dit :

— Vous savez, cher ami, je comprends les obligations du mariage, mais moi, si je ne vous appartiens pas avec l’autorisation de M. le Maire, je coucherai avec vous quand ça vous plaira. Vous n’avez qu’à m’écrire un mot pour me donner un rendez-vous, ou à venir me voir et ça y sera. Je vous promets que vous serez content.

— Chameau ! lança Thérèse, esquissant un mouvement pour lui sauter à la gorge.

Annette put la retenir par le bras, et réussit à l’entraîner. Horacine, à la même minute, présentait à la Férina un monsieur, M. Bertrand Lagneux, qui désirait vivement la connaître, et elle l’accueillait avec le plus charmant des sourires, malgré le regard prometteur qu’en dessous lui décochait Jacques.