III
La Férina, vêtue d’une matinée blanche, toute fanfreluchée de dentelles, sous laquelle sa jolie tête fine et idéale de blonde apparaissait, légèrement pâlie, avec les yeux bleus cernés, les cheveux frisottant avec des mèches rebelles sur le front, attendait, un peu angoissée, à demi-couchée sur une chaise longue, dans son salon Louis XV, écoutant d’une oreille distraite les explications que lui donnait son amant Arthur des Gossins, assis à ses pieds. C’était bien la femme de trente ans, dans toute sa splendeur de formes et de beauté ; elle représentait bien la séduction incarnée pour subjuguer les cœurs et les sens, et devant un tel ensemble de grâces et d’attraits, il fallait qu’un amant fût bien dépourvu d’esprit pour recourir à des éléments étrangers afin d’en animer les chairs.