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tendre, épris de cette nouvelle maîtresse plus que de sa femme, de ses femmes de volupté ; il faisait de La Férina une amoureuse exquise et fine, apte à s’assurer la constance de l’amant sous les assauts duquel elle trouvait enfin la jouissance. Quelles fièvres ils vivaient ! Ils ne ressentaient pas de fatigue. Ils s’arrachèrent avec peine à leur passion, car la voix d’Antoine retentissait, criant :

— Ces dames au salon, dans la toilette où elles sont, ou je fous le feu à la baraque !

Un piétinement, des portes qui s’ouvrent, des pas de ci de là, étourdis et nus. La Férina et Jacques quittèrent leur chambre, accoururent ; ils se retrouvèrent avec Thérèse et Pauline, aussi peu vêtues qu’ils l’étaient. Antoine, seul costumé, avait une canne à la main.

— Mesdames, dit-il, je me moque de vous déranger ; mais ma femme Lina vient de m’administrer une paire de gifles, parce que je voulais monter tirer mon coup avec elle ; quant à la cousine Léa, occupée à jouer au tonneau avec ces messieurs, Bertrand Lagneux, Arthur des Gossins et Alexandre Brollé, à ma proposition de l’enculer, faite avec toute la discrétion convenable, elle a répondu : « zut ». Il ne me reste plus que vous ; quelle est celle qui