attendait, ils pensèrent qu’ils n’avaient qu’à
pénétrer. Jacques continua à s’avancer le premier,
puis immédiatement derrière lui, sa
femme Thérèse, suivie de Lina et de Léa, Antoine
fermant la marche. Une longue galerie
donnait sur le vestibule ; la troupe s’y engagea,
sans échanger une observation ; on se
trouva au bout devant une porte entrebâillée,
la tenture soulevée ; Jacques la franchit et
pénétra dans une pièce en demi-obscurité. Il
s’arrêta soudain, stupéfait et très ennuyé ; en
face de lui, sur un sopha, il apercevait une
jeune femme, le peignoir défait et rejeté sur
les côtés, la chemise relevée jusqu’au cou, les
cuisses et le ventre nus, exhibant le minet
blond, sous lequel disparaissait dans le con
une queue, manœuvrant avec vigueur. La
dame était à cheval sur les genoux du cavalier,
le dos appuyé contre sa poitrine ; elle tenait
la tête tournée en partie de son côté, pour tendre
les lèvres à ses baisers, ce qui expliquait
qu’elle n’entendait rien, et continuait le manège
du coït, se trémoussant de plus en plus.
Jacques atterré, comprenant qu’il commettait
une maladresse, n’osait ni s’avancer ni reculer,
il se cramponnait à la main de Thérèse, aussi
stupéfiée que lui, et à la suite du couple, Lina
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